Dernière modification le 24-10-2024 à 17:19:09
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- Pétition : seashepherd.fr/petitions/
Le 21 juillet, la police danoise a arrêté Paul Watson, défenseur des océans, dans le port de Nuuk au Groenland. Il se dirigeait vers le Pacifique pour s’opposer au plus grand baleinier de l’histoire, le Kangei Maru, inauguré par le Japon en mai 2024. Ce navire représente une nouvelle menace pour les baleines, en violation du moratoire international sur la chasse à la baleine, ratifié par le Danemark. Le Japon, bien que condamné par la Cour Internationale de Justice en 2014 pour braconnage dans le sanctuaire baleinier antarctique, continue de tuer des milliers de baleines.
Paul Watson, âgé de 73 ans, a consacré sa vie à la protection des océans, notamment en sauvant plus de 5000 baleines des harpons japonais au cours de ses missions. Le Japon, qui le traque depuis 2012 via une notice rouge d’Interpol, le considère comme un ennemi, rendant son extradition extrêmement périlleuse. Si extradé au Japon, Watson risque une peine de 15 ans de prison, ce qui équivaut à une condamnation à mort, compte tenu des conditions carcérales extrêmement dures du Japon. Amnesty International, Human Rights Watch et d’autres organisations dénoncent les mauvais traitements infligés aux prisonniers, en particulier aux activistes comme Paul Watson.
Cette affaire met en lumière l’état actuel de la justice internationale et l’avenir de la lutte pour la protection des baleines. La décision de la ministre danoise sur l’extradition de Watson aura des répercussions profondes sur la manière dont le monde se souviendra de son engagement en faveur de l’environnement.
Quels sont les motifs de son arrestation ?
Paul Watson a été arrêté en juillet 2024 à Nuuk, Groenland, en raison d’un mandat d’arrêt international émis par le Japon en 2012 via Interpol. Les accusations principales auxquelles il fait face sont liées à un incident survenu en 2010, lorsqu’un membre de l’équipage d’un navire japonais aurait été blessé lors de l’utilisation de bombes puantes par l’équipe de Sea Shepherd pour perturber la chasse à la baleine. Le Japon l’accuse d’« entrave à un business », d’« agression » et de « violation de propriété » en lien avec cet acte, qu’ils considèrent comme une attaque contre un navire japonais dans l’AntarctiqueDes 7 continents terrestres, l’Antarctique est le plus méridionale. S’articulant autour du pôle Sud, il est recouvert à 98% de glace, qui peut atteindre plusieurs kilomètres d’épaisseur et représente 70% des réserves d'eau douce de la planète. Avec des précipitations de 200 mm en moyenne par an, l’Antarctique est un grand désert. Les températures oscillent entre -90°C min. à l'intérieur des terres en hiver à 15°C max. près des côtes en été..
Ces accusations pourraient entraîner une peine allant jusqu’à 15 ans de prison au Japon, bien que ses avocats soulignent que les charges sont disproportionnées et politiquement motivées en raison de l’opposition de Watson à la chasse baleinière japonaise. Watson et ses partisans dénoncent cette extradition potentielle, la considérant comme une tentative de faire taire un activiste qui a consacré sa vie à la protection des baleines et de la vie marine.
Honte au Danemark !
L’arrestation de Paul Watson par le Danemark est considérée comme honteuse pour plusieurs raisons éthiques et juridiques. Le Danemark trahit les valeurs de conservation et les principes de protection des droits humains, tout en renforçant la capacité de persécution politique contre des activistes engagés.
- Violation des principes de conservation : Paul Watson a consacré sa vie à la protection des océans, en particulier en s’opposant à la chasse illégale des baleines par le Japon, un pays qui continue cette pratique en violation du moratoire international sur la chasse commerciale des baleines depuis 1986. Son arrestation est contraire aux engagements du Danemark, qui a lui-même ratifié ce moratoire. Arrêter Watson, c’est soutenir indirectement une industrie condamnée par des juridictions internationales, comme la Cour internationale de justice en 2014.
- Précédent dangereux pour les activistes : Cette arrestation envoie un signal inquiétant à tous les activistes environnementaux dans le monde. Cela montre que même ceux qui défendent activement les lois internationales de protection de la biodiversité peuvent être arrêtés et extradés sous des motifs discutables. En extradant Watson, le Danemark risquerait d’établir un précédent où les gouvernements peuvent utiliser des mandats d’arrêt internationaux pour punir des activistes gênants, en dépit de la nature pacifique de leurs actions.
- Conditions carcérales au Japon : Si extradé, Paul Watson ferait face à des conditions carcérales au Japon largement dénoncées par les organisations de défense des droits humains comme Human Rights Watch et Amnesty International. Ces organisations soulignent que le Japon pratique l’isolement prolongé, des soins médicaux insuffisants et des traitements inhumains, particulièrement à l’encontre des activistes étrangers.
- Contexte politique et persécution : Les accusations contre Watson sont perçues comme une persécution politique. Le Japon utilise un mandat d’arrêt vieux de plus de 10 ans pour des actions non violentes ayant pour objectif de sauver des baleines. L’accusation d’« entrave à un business » montre que ce mandat n’est pas fondé sur des raisons légitimes de justice mais plutôt sur la volonté du Japon de punir Watson pour ses efforts efficaces contre leur industrie baleinière.