Table des matières
Dernière modification le 19-9-2024 à 17:47:07
Critiques du GIEC et remise en question du consensus scientifique : une analyse des enjeux et des manipulations
Dans le débat sur le changement climatique, certaines voix isolées, comme celle du professeur Eric Verrecchia, remettent en question le consensus scientifique en affirmant que le GIECLe GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) est une organisation qui a été mise en place en 1988, à la demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches : USA, Japon, Allemagne, France, Grande Bretagne, Canada, Italie). La version anglaise de cet acronyme est IPCC (The Intergovernmental Panel on Climate Change). (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) serait davantage une organisation politique que scientifique. Ces critiques soulèvent des doutes sur le rôle du GIEC et sur la validité des conclusions largement acceptées par la communauté scientifique mondiale. Cet article propose d’analyser ces accusations, de comprendre les véritables enjeux derrière ces critiques, et de montrer pourquoi elles ne tiennent pas face aux faits et à la rigueur du processus scientifique.
L’interview concernée
Changement climatique: la science du climat qui contredit le récit des médias | Pr. Eric Verrecchia.
8 363 vues 30 juin 2024
En matière de climat, le récit médiatique est-il fidèle à l’état de la science ?
Dans une présentation rigoureuse autant qu’éclairante, le professeur Eric Verrecchia, biogéochimiste, géographe-physicien et géologue, spécialiste du carbone, nous présente la science d’un côté, le récit de l’autre, et nous aide à prendre la mesure, parfois inquiétante, de l’écart entre les deux.
00:00:00 Bande annonce
00:02:05 Présentation du professeur Verrecchia
00:05:04 Quelques problèmes du discours actuel sur le climat
00:09:22 Le GIEC
00:18:10 Le climat
00:32:39 Les températures
01:07:01 Les scénarios et la modélisation
01:29:04 Le CO2
01:38:12 Les événements « extrêmes »
01:54:20 Les risques du « net zéro »
02:04:27 Vers une perspective plus réaliste ?
02:11:00 Un débat moins toxique est-il possible ?
Qu’en est-il ?
Il est compréhensible que certaines personnes soient tentées de donner du crédit à un ou deux scientifiques qui remettent en question le consensus scientifique, comme c’est parfois le cas avec le changement climatique. Cependant, il est crucial de comprendre que, sans une expertise approfondie dans les domaines concernés, il est difficile d’évaluer la validité des propos avancés. Ce n’est pas parce qu’une personne a le droit d’exprimer une opinion que celle-ci devient automatiquement une vérité scientifique.
Le consensus scientifique est le résultat d’un long processus de recherche, de vérification et de validation par des milliers de chercheurs à travers le monde. Remettre en cause ce consensus demande de s’appuyer sur des preuves solides, publiées dans des revues scientifiques évaluées par les pairs. Il est dangereux de se fier à un ou deux scientifiques isolés qui, sans preuves rigoureuses, remettent en question ce consensus.
C’est dans ce contexte que l’on peut aborder la vidéo intitulée « Changement climatique: la science du climat qui contredit le récit des médias | Pr. Eric Verrecchia ». Cette vidéo, de plus de deux heures, critique le discours médiatique sur le climat et le rôle du GIEC. Il est important de souligner ici la loi de Brandolini, aussi appelée le principe d’asymétrie des idioties, qui montre qu’il est bien plus facile de propager de fausses informations que de les réfuter. Déconstruire les affirmations erronées d’une vidéo de cette longueur, qui contient une multitude d’arguments demandant chacun une analyse rigoureuse, est une tâche particulièrement chronophage et complexe.
Cela étant dit, un examen rapide des commentaires sous la vidéo montre que plusieurs points soulevés par le professeur Verrecchia sont discutables, voire carrément inexacts. Par exemple, certaines de ses affirmations sur les modèles climatiques et les données de température ne correspondent pas aux recherches validées par la communauté scientifique. Des commentateurs ont même cité des études scientifiques réfutant ses propos. Cela prouve qu’il n’est pas nécessaire de décortiquer la vidéo en entier pour identifier des erreurs factuelles qui jettent le doute sur la crédibilité des propos de Verrecchia (voir commentaires youtube en bas-de-page).
La critique du giec : est-ce une organisation politique ?
L’une des critiques principales émises par Verrecchia est que le GIEC serait une organisation davantage politique que scientifique, ce qui remettrait en question sa crédibilité. Cependant, il est important de comprendre le fonctionnement du GIEC. Créé en 1988 sous l’égide de l’ONU, le GIEC ne mène pas ses propres recherches, mais compile et synthétise des études déjà publiées dans des revues scientifiques à travers le monde. Chaque rapport est rédigé par des milliers de scientifiques issus de divers pays, disciplines et institutions indépendantes. Ce processus vise à offrir une vision globale et précise de l’état des connaissances sur le climat.
Il est vrai que des représentants gouvernementaux participent à l’élaboration des résumés pour les décideurs (Summary for Policymakers), un document qui condense les conclusions des rapports pour les rendre accessibles aux responsables politiques. Toutefois, cette intervention est uniquement destinée à clarifier les conclusions pour des fins pratiques, sans altérer le fond scientifique du rapport. Les chercheurs conservent la responsabilité de la validation des aspects scientifiques, et les gouvernements n’ont pas le pouvoir de modifier les données ou les conclusions. Critiquer cet aspect en disant que le GIEC est « politique » est donc une simplification qui ignore la rigueur du processus scientifique.
Est-il plausible que des milliers de scientifiques se soient concertés pour tromper le public ?
La réponse à cette question est presque certainement non. Les scientifiques impliqués dans le GIEC travaillent dans des universités, des instituts de recherche et des laboratoires indépendants à travers le monde. Ils n’ont pas d’intérêts communs qui les inciteraient à tromper le public. En fait, la diversité de leurs parcours garantit que le processus d’examen des preuves est robuste et qu’une conspiration à grande échelle est pratiquement impossible.
Quel serait l’intérêt politique d’une telle manipulation ?
Il est souvent avancé que le changement climatique serait utilisé comme un prétexte politique pour renforcer le contrôle des gouvernements ou pour promouvoir certaines industries, comme les énergies renouvelables. Cependant, cette théorie ne tient pas face à la réalité des forces en jeu. Le véritable poids politique vient des industries fossiles, qui ont tout à perdre avec la transition énergétique. Ces industries ont historiquement financé des campagnes de désinformation pour semer le doute sur le changement climatique. Les scientifiques, eux, sont motivés par la recherche de la vérité et la volonté de comprendre et résoudre une crise planétaire. Ils n’ont aucun intérêt politique à manipuler les données climatiques.
Pourquoi accuser le GIEC de biais politique est problématique ?
Accuser le GIEC de biais politique sans preuves solides est une manière de détourner l’attention des véritables intérêts économiques en jeu. Le processus scientifique du GIEC repose sur l’examen par les pairs, la transparence et l’intégrité. Chaque donnée peut être vérifiée par d’autres scientifiques, ce qui rend la manipulation difficile, voire impossible. En revanche, les campagnes de désinformation financées par les industries fossiles, qui minimisent les impacts du changement climatique, ont des intérêts économiques clairs. Ces industries, qui ont massivement bénéficié des énergies fossiles, voient d’un mauvais œil les politiques visant à réduire les émissions de CO2.
Une vigilance nécessaire face aux discours isolés
Il est important de rester vigilant face à des discours, comme celui d’Eric Verrecchia, qui cherchent à remettre en question un consensus scientifique établi. Le changement climatique est un fait largement accepté par la communauté scientifique, et ce consensus est le fruit de décennies de recherches approfondies et rigoureuses. Les critiques isolées ne tiennent pas face à la quantité de preuves disponibles.
Le récit médiatique sur le climat, bien que simplifié pour des raisons de communication, reflète généralement les conclusions des rapports du GIEC. Ce consensus est clair : le changement climatique est réel, provoqué principalement par les activités humaines, et ses impacts se font déjà ressentir à travers le monde. Les discours qui tentent de semer le doute sans preuves solides ne résistent pas à une analyse sérieuse, et il est donc essentiel de s’appuyer sur les travaux de la communauté scientifique plutôt que de se laisser influencer par des voix isolées et non validées.
En somme, accuser le GIEC d’être politique, ou supposer que des milliers de scientifiques à travers le monde auraient conspiré pour tromper le public, est non seulement infondé, mais détourne également l’attention des véritables enjeux : les efforts nécessaires pour lutter contre la crise climatique et les intérêts économiques puissants qui cherchent à minimiser son importance.
Contre-arguments dans les commentaires YouTube au 19.09.2024
Merci pour leur travail.
de @cristianpleineforme6071
@cristianpleineforme6071
Il y a 2 mois (modifié)
Ce commentaire complète et amende mon commentaire publié un jour avant celui-ci.
Analyse d’un morceau choisi de l’ITW de Prof. Eric Verrecchia de l’UNIL.
Contrairement à ce que le titre de la vidéo le laisse penser, M. Verrecchia, signataire de l’appel « Il n’y a pas d’urgence climatique » (cf. fin du commentaire), ne se contente pas de mettre en exergue les distorsions entre, d’une part, le traitement médiatique dévolu au réchauffement global et aux changements climatiques qu’il induit et, d’autre part, la science du climat.
Sous couvert d’un examen rigoureux et scientifique que l’on peut attendre du chercheur qu’il est, il réalise en fait un véritable plaidoyer en faveur de la non-action pour atténuer le climat.
Analyse de 10 minutes de son discours associé à la diapo présentée à 14:38.
Diapo qui lui sert de support afin d’illustrer les distorsions qui, selon lui, existent entre ce qui est consigné dans les résumés pour décideurs (SPM) et ce qui apparaît dans le rapport complet (l’AR6-WGI).
Cela concerne trois points : les sécheresses, les inondations et les incendies de forêt.
Je ne traiterai (pour l’instant) que des sécheresses car cela m’a pris beaucoup de temps malgré l’apparente précision de la diapo et que je me suis fait un avis assez tranché (high confidence. ;-) ) sur l’honnêteté intellectuelle de M. Verrecchia.
Notons déjà que M. Verrecchia semble ignorer qu’il y a TROIS résumés pour décideurs, chacun étant associé à un rapport complet d’un des TROIS groupes de travail.
L’AR6 est constitué de l’ensemble de ces trois volumes : AR6-WGI, AR6-WG2 et AR6-WGIII à chacun desquels est associé un SPM spécifique, chacun figurant en entête de chaque volume.
Comme on va le voir, M. Verrecchia s’est emmêlé les pinceaux en comparant le contenu du SPM de l’AR6-WGII avec le contenu du rapport complet du groupe I (AR6-WGI).
Erreur ou volonté ?
Chacun en pensera ce qu’il voudra.
Je souligne que M. Eric Verrecchia est l’un des 22 signataires suisses de l’appel Clintel « Il n’y a pas d’urgence climatique ».
Cet appel compte à ce jour moins de 2000 signataires dont très peu de chercheurs en sciences du climat.
Sur la diapo à 14:38
Sécheresses :
- le SPM p.14 et p.32 note « Increases in frequency, intensity and severity of droughts (high confidence) »
- l’AR6 WG1 p.1678 stipule : « there is low confidence that human influence has affected trends in droughts in most regions »
Vérification :
Ce qu’on trouve comme phrase exacte p.14 du SPM ASSOCIÉ AU RAPPORT COMPLET DU WGII :
« Increases in frequency, intensity and severity of DROUGHTS, floods and heatwaves, and continued sea level rise will increase risks to food security (high confidence) in vulnerable regions from moderate to high between 1.5°C and 2°C global warming level, with no or low levels of adaptation (medium confidence) ».
Cette phrase apparaît au paragraphe B.4.3. de la rubrique B.4 « Mid to Long-term Risks (2040–2100) ».
Et je le réécris : SPM associé à l’AR6-WGII. Elle n’apparaît pas dans le SPM associé au WGI (recherche textuelle).
Et sûrement pas à la page 32 puisqu’il n’y a que 31 pages à ce SPM-là.
P.32, la seule phrase évoquant les sécheresses est :
« Degradation and loss of ecosystems is also a cause of greenhouse gas emissions and is at increasing risk of being exacerbated by climate change impacts, including droughts and wildfire (high confidence) ».
Voyons voir ce avec quoi M. Verrecchia compare cette phrase tronquée du SPM-AR6-WGII dans l’AR6 WGI p.1678.
OUI j’ai bien écrit WGI, car la page 1678 du WGII est au beau milieu d’une trentaine de pages de bibliographie.
Il ne peut donc s’agir de celle de ce volume.
Donc, vous avez bien compris le stratagème :
M. Verrecchia extrait une partie de phrase du résumé associé au WGII concernant la période 2041-2100 et la compare à la colonne « human contribution », c’est-à-dire ce qui a déjà été constaté, d’un tableau (voir détail en PS) très complet allant des pages 1975 à 1979 du rapport du WGI dont il en formule une conclusion personnelle sous cette forme :
l’AR6 WG1 p.1678 stipule que « there is low confidence that human influence has affected trends in droughts in most regions ».
Cette phrase n’existe en réalité pas dans le rapport contrairement à ce qu’il nous laisse accroire par son « stipule », mais c’est en effet une conclusion que l’on peut tirer en parcourant la colonne « Human contribution ».
Notons que les trois colonnes de droite de ce tableau concernent des projections en fonction du réchauffement global à +1,5°C, +2°C et +4°C.
Et elles font apparaître des niveaux de confiance allant de Low à High Confidence.
À +4°C : 12 High, 8 Medium et 7 Low (27 valeurs pour 3 types de sécheresses x 9 régions).
Ce qui peut justifier la phrase « Increases in frequency, intensity and severity of DROUGHTS, floods and heatwaves, and continued sea level rise will increase risks to food security (high confidence) in vulnerable regions from moderate to high between 1.5°C and 2°C global warming level, with no or low levels of adaptation (medium confidence) », laquelle apparaît au paragraphe B.4.3. de la rubrique B.4 « MID to LONG-TERM RISKS (2041–2100) puisque c’est durant cette période qu’il est possible que nous atteignons les +1,5°C, +2°C, voire +4°C.
On ne compare pas des conclusions sur le PASSÉ avec des conclusions sur le FUTUR, quoiqu’on puisse penser de la fiabilité de ces conclusions.
Procédé malhonnête, je persiste et signe !
Facile d’en déduire ensuite que les SPM sont politiques, tout en reconnaissant la rigueur scientifique des rapports complets.
PS :
Table 11.15 | Observed trends, human contribution to observed trends, and projected changes at 1.5°C, 2°C and 4°C of global warming for meteorological droughts (MET), agricultural and ecological droughts (AGR/ECOL), and hydrological droughts (HYDR) in Central and South America, subdivided by (the nine) AR6 regions. (pp.1975-1979 de l’AR6-WGI).
@cristianpleineforme6071
Il y a 2 mois (modifié)
À 1h56’50 » (youtu.be/G_gNukkY7OA?si=HbO2meLb_L1dVkmr&t=7012), le parti pris de cet homme apparaît enfin au grand jour :
- les éoliennes qui détruisent l’avifaune ;
- les panneaux photovoltaïques non recyclables ;
C’est plutôt faux que vrai.
Oui, bien sûr, qu’une éolienne dézingue quelques oiseaux.
Mais par rapport à quoi ? A-t-il évalué le nombre d’oiseaux dézingués par l’exploitation des hydrocarbures, de leurs extractions à leurs utilisations (particules microscopiques des gaz d’échappement) en passant par leur raffinage et transports ?
Les terrils des mines de charbon sont-ils recyclables ?
Quel est l’état des écosystèmes associés aux déchets charbonniers qui seront laissés sur place des millénaires ?
Et pourtant, la masse de déchets, essentiellement charbonniers (mais pas seulement, en particulier depuis l’exploitation des sables bitumineux pour en extraire le pétrole), sera drastiquement réduite dans la plupart des scénarios de décarbonation de l’économie mondiale.
Selon le scénario 2017 de l’AIE (objectifs : +2°C max à l’horizon 2050) avec une électrification quasi totale des moyens de transports :
les déchets miniers (métaux et fossiles) passeraient de 43,7 Gt à 32,36 Gt, soit une réduction de 30 %.
Voir complément dans mon commentaire suivant.
@cristianpleineforme6071
Il y a 2 mois (modifié)
Toujours sur les sécheresses (complète mes commentaires précédents)
Nota : le dernier avant celui-ci ayant été censuré, je l’ai posté de nouveau postérieurement à celui-ci. Lire donc le suivant avant celui-ci
Lire donc le suivant avant celui-ci pour une meilleure compréhension.
À 1:45:25, sur la base d’un graphique pour l’ensemble de l’Amérique du Nord (Canada inclus ?) sur une longue période (1895-2019), M. Verrecchia conclut : « l’indice de sécheresse est plutôt à la stagnation ».
Tout en étant bien obligé de commenter de la manière suivante la droite de régression linéaire affichée sur ce même graphique qui met en évidence une légère augmentation :
« Encore une fois, je ne crois pas que cette pente soit réellement significative, mais je ne l’ai pas testée ».
Il est vrai qu’un tel testFR - Consulter le site dans une autre langue: Le site web etatdurgence.ch est rédigé en français. Vous pouvez le consulter dans une autre langue selon les drapeaux disponibles. Sachez que la traduction est automatique et non humaine. Si vous avez des questions n'hésitez pas à nous contacter. Nous tacherons de vous répondre dans votre langue. EN - Consult the site in another language: The etatdurgence.ch website is written in French. You can consult it in another language according to the available flags. Please note that the translation is automatic and not human. If you have any questions, do not hesitate to contact us. We will try to answer you in your language. DE - Konsultieren Sie die Website in einer anderen Sprache: Die Website etatdurgence.ch ist in französischer Sprache verfasst. Sie können sie in einer anderen Sprache entsprechend den verfügbaren Flaggen abrufen. Bitte beachten Sie, dass die Übersetzung automatisch und nicht von Menschenhand erfolgt. Wenn Sie Fragen haben, zögern Sie bitte nicht, uns zu kontaktieren. Wir werden versuchen, Ihnen in Ihrer Sprache zu antworten. IT - Consultare il sito in un'altra lingua: Il sito etatdurgence.ch è scritto in francese. Potete consultarlo in un'altra lingua secondo le bandiere disponibili. Si prega di notare che la traduzione è automatica e non umana. Se avete domande, non esitate a contattarci. Cercheremo di rispondervi nella vostra lingua. PT - Consultar o site noutra língua: O site etatdurgence.ch está escrito em francês. Pode consultá-lo noutra língua, de acordo com as bandeiras disponíveis. É favor notar que a tradução é automática e não humana. Se tiver alguma dúvida, não hesite em contactar-nos. Tentaremos responder-lhe na sua língua. ES - Consulte el sitio en otro idioma: El sitio web etatdurgence.ch está escrito en francés. Puede consultarlo en otro idioma según las banderas disponibles. Tenga en cuenta que la traducción es automática y no humana. Si tiene alguna pregunta, no dude en ponerse en contacto con nosotros. Intentaremos responderle en su idioma. doit prendre au moins 10 minutes pour un chercheur chevronné comme lui !
Si la période est pertinente (125 ans), elle ne prend en compte que l’Amérique du Nord. Or, comme déjà écrit au sujet du graphique de T. Zao, et selon un autre article de 2018 de ce chercheur (cf. mon commentaire précédent peut-être censuré) :
« Une augmentation significative de la gravité des composés secs et chauds extrêmes (ou diminution de la valeur SDHI) pendant la saison chaude a été observée dans l’ouest de l’Amérique du Sud, dans le nord de l’Amérique du Sud, en Afrique, en Asie occidentale, en Asie du Sud-Est, dans le sud-est de l’Inde, dans le nord-est de la Chine et dans l’est de l’Australie. » Fin de l’extrait.
Point de mention de l’Amérique du Nord. C’est ballot !
Ce sera très probablement mon dernier commentaire, car malheureusement la loi de Brandolini* est une loi qui semble avérée.
*Cette loi dit qu’il faut, en termes de temps, un ordre de grandeur de plus pour démonter une fake news. Autrement dit, ce que M. Verrecchia affirme en 3 minutes nécessite 30 minutes pour en démontrer les failles.
@cristianpleineforme6071
Il y a 2 mois (modifié)
… Suite de mon commentaire antérieur sur l’éolien et le photovoltaïque dénigrés par M. Verrecchia à 1:56:50.
Le GIEC a examiné 83 scénarios nationaux et internationaux de décarbonation.
Parmi ceux-ci, celui de l’AIE de 2017 pour maintenir le réchauffement sous les 2°C en 2050.
Il en ressort, selon l’article de Watari & al (1), que :
- Le volume de matières premières à extraire entre 2015 et 2050 est réduit d’un facteur 3 (de 15,2 Gt à 5 Gt) ;
- Le volume de déchets est également réduit durant cette période d’un facteur 1,3 (de 43,7 Gt à 32,36 Gt), soit une réduction de 30 % ;
- Une fois extraits, les métaux peuvent être recyclés. En théorie à 100 % tandis que les hydrocarbures le sont à 0 % en théorie ET en pratique donc (puisque brûlés) ;
Évidemment, cela ne dit rien de la nocivité des déchets laissés sur place à court, moyen et long terme.
Peut-on comparer les dégâts des mines de charbon à ciel ouvert, de la fracturation hydraulique pour extraire les pétroles et gaz de schiste (USA), des mines de sables bitumineux qui nécessitent la déforestation de forêts boréales anciennes (Alberta, Canada) à ceux générés par l’extraction des métaux, du cuivre (et son coproduit, le cobalt) jusqu’au lithium ?
De natures très différentes, je ne m’y risquerais pas.
(1) Chiffres disponibles dans l’article : Sustainable energy transitions require enhanced resource governance. Watari, T. & al., Journal of Cleaner Production, 312, 127698 (2021). À la figure 1 apparaît la décomposition aboutissant à ces chiffres. Il y manque cependant un chiffre : celui du volume de déchets liés à l’exploitation des hydrocarbures : aujourd’hui il est de 39 Gt pour 15 Gt de matières premières extraites. Une règle de trois conduit à 12 Gt pour 4 Gt (réduction par 4 des hydrocarbures pour la décarbonation) pour 2050.
Cela prend en compte la production d’électricité, appelée à doubler d’ici 2050, ainsi que l’électrification de nombreux usages (véhicules, « stockage » électricité, …) sur la base du scénario de l’AIE 2017 visant à rester sous la barre des +2°C de réchauffement.
de @Alex.Kibkalo
@Alex.Kibkalo
Il y a 1 mois (modifié)
Eric Verrechia affirme (02:07:07) :
« Deuxième chose, en 2023 toujours, dans une revue qui est Hydrological Sciences Journal, qui est en gros la revue de l’Association internationale des sciences hydrologiques, c’est-à-dire gros niveau. Deux chercheurs grecs ont publié un article sur comment voir un petit peu l’effet de serre mais cette fois avec une perspective hydrologique. Et c’est extraordinaire parce qu’il conclut que l’augmentation de la concentration atmosphérique de CO2 n’a pas altéré de façon notable l’effet de serre qui lui reste dominé par la quantité de vapeur d’eau atmosphérique et ça, il y a tout un tas de chercheurs et de climatologues renommés qui ne cessent de dire : regardons la couverture nuageuse, regardons le cycle de l’eau avant de regarder le CO2. »
Il est important de bien comprendre les conclusions des études scientifiques pour éviter les malentendus et les désinformations.
L’étude mentionnée dans la vidéo publiée dans le Hydrological Sciences Journal ne remet pas en cause le rôle du CO2 dans le changement climatique. Voici quelques points clés pour démystifier l’argument d’Eric Verrecchia :
- Cherry-picking et désinformation volontaire : Eric Verrecchia pratique le « cherry-picking », en sélectionnant une étude particulière et en l’exagérant comme si elle était extraordinaire, alors qu’elle ne fait que confirmer ce que les rapports du GIEC ont prouvé depuis des années. En présentant l’étude « Revisiting the greenhouse effect – a hydrological perspective » comme une révélation, il induit volontairement le public en erreur. La vapeur d’eau est bien le principal gaz à effet de serre, mais ce n’est pas elle qui initie le réchauffement climatique.
- Rôle du CO2 et de la vapeur d’eau : L’étude souligne que l’augmentation du CO2 n’a pas changé de manière notable l’effet de serre à court terme, car cet effet reste dominé par la vapeur d’eau. Cependant, cela ne signifie pas que le CO2 n’est pas un facteur crucial du réchauffement climatique. En réalité, le CO2 agit comme un déclencheur, augmentant les températures, ce qui entraîne une augmentation de la vapeur d’eau, un gaz à effet de serre encore plus puissant. Ce phénomène est bien documenté dans la littérature scientifique.
- Consensus scientifique : Le consensus scientifique mondial est clair : le CO2 est un contributeur majeur au réchauffement climatique. Les effets du CO2 sur le climat sont bien documentés et établis, soutenus par de nombreuses études et rapports, notamment ceux du GIEC.
- Contexte de l’étude et des signataires : L’auteur de l’étude, Demetris Koutsoyiannis, est signataire de la déclaration CLINTEL, une organisation connue pour ses positions dénialistes sur le changement climatique. Comme par hasard, Eric Verrecchia est également signataire de cette déclaration. Il est crucial de lire les études dans leur contexte et de comprendre les éventuels biais des auteurs. La crédibilité scientifique ne se mesure pas au nombre de signatures d’une déclaration, mais à la qualité et à la rigueur des publications.
- Cycle de l’eau et GIEC : Contrairement à ce qu’Eric Verrecchia laisse entendre, le cycle de l’eau est bien pris en compte par le GIEC. Le chapitre 8 du rapport AR6 WGI est entièrement consacré aux changements du cycle de l’eau, soulignant l’importance de ce phénomène dans le contexte du changement climatique.
- Recherche continue : Les conclusions de l’étude ne signifient pas que le rôle du CO2 est négligeable, mais qu’il est nécessaire de continuer à étudier tous les aspects du climat, y compris le rôle de l’eau sous toutes ses formes. La science est un domaine en constante évolution, et chaque nouvelle recherche contribue à une meilleure compréhension globale.
En résumé, il est essentiel de se référer à l’ensemble des recherches scientifiques disponibles et de comprendre que le changement climatique est un phénomène complexe influencé par de nombreux facteurs, dont le CO2 reste un élément central. La simplification et l’interprétation biaisée des résultats d’une étude peuvent conduire à une mauvaise compréhension du problème.
@Alex.Kibkalo
Il y a 2 mois (modifié)
Parmi les mensonges flagrants d’Éric Verrecchia (à 25:20), il affirme :
« On a commencé par parler de réchauffement climatique, mais le réchauffement climatique n’arrivait pas tout de suite. Donc on a parlé de changement. Bah un changement ça ne mange pas de pain et puis de toute façon le climat change tout le temps, donc là on ne se trompe pas. Mais ça n’arrivait à convaincre beaucoup de monde, donc on a parlé de dérèglement climatique ».
Ce qu’il oublie de mentionner, c’est que le nom du GIEC, en anglais IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change), inclut « climate change » depuis sa création en 1988.
Pour être précis, le GIEC a toujours utilisé simultanément les termes « changement climatique » et « réchauffement climatique ». Dans le rapport FAR WG1 de 1990, on retrouve 414 fois « climate change » et 86 fois « global warming ». Dans le rapport AR6 WGI de 2021, le terme « climate change » apparaît 2 409 fois et le terme « global warming » apparaît 1 947 fois.
En outre, le terme « dérèglement climatique » est principalement utilisé par la presse française et n’a pas d’équivalent direct en anglais. Les termes comme « climate disruption » ou « climate instability » sont très peu utilisés dans le monde anglo-saxon, scientifique ou non, et ne transmettent pas exactement le même concept. La littérature internationale, qu’elle soit scientifique ou non, privilégie largement les termes « climate change » et « global warming ».
Le Haut Conseil pour le Climat a clarifié que « dérèglement climatique », qui sous-entend un climat précédemment réglé, est rarement utilisé dans le contexte international et académique. Le GIEC privilégie les termes « changement climatique » et « réchauffement climatique » dus à l’influence humaine et leurs conséquences.
@Alex.Kibkalo
Il y a 2 mois (modifié)
Eric Verrecchia affirme (12:44) :
« Le plus important pour moi c’est le rapport WGI qui s’occupe de la physique du système. Alors ces gens qui signent ces rapports c’est 751 auteurs de 66 pays. Cela veut dire que dans ces 66 pays seraient assez forts scientifiquement je dirais suffisamment formés pour juger d’un document aussi technique, j’ai quelques doutes. Il y a probablement des gens qui regardent vite faits et puis qui signent, par ce qu’ils montrent que tous ces pays sont impliqués. »
Eric Verrechia prouve une nouvelle fois sa méconnaissance du fonctionnement du GIEC. Il est important de noter que le rapport AR6 WGI, qui traite des bases physiques du climat, a été rédigé par 234 auteurs issus de 66 pays différents et non pas 751 auteurs. Ces auteurs ne se contentent pas de signer le rapport : ils ont lu et fait une synthèse critique de plus de 14 000 études scientifiques déjà publiées, en huit ans, et ont rédigé l’intégralité du rapport. Ces 234 auteurs sont tous des experts dans leurs domaines respectifs, possédant un doctorat et travaillant dans des institutions reconnues pour leurs recherches sur le climat. Vous pouvez vérifier qu’Eric Verrecchia se trompe en lançant une simple recherche de « IPCC authors beta AR6-WGI » dans un moteur de recherche.
La version finale du rapport AR6 WGI est le résultat de deux versions préliminaires qui ont été soumises à la relecture, générant 78 007 observations formulées par des experts et des gouvernements. Les 234 auteurs ont dû fournir un travail monumental pour intégrer tous ces commentaires. Ce processus est entièrement transparent : tous les brouillons successifs, tous les commentaires et leurs réponses sont accessibles en ligne sur le site web du GIEC.
Produire un rapport du GIEC nécessite un énorme travail de synthèse critique des connaissances scientifiques existantes, mobilisant la communauté scientifique bien au-delà des seuls auteurs de ces rapports. La revue par les pairs, fondamentale à l’approche scientifique, est poussée à un niveau inégalé par le GIEC, garantissant ainsi la qualité et la fiabilité des rapports.
En somme, les rapports du GIEC ne sont pas de simples documents signés, mais des textes de référence qui synthétisent l’ensemble des connaissances scientifiques disponibles, rédigés par des experts suivant un processus rigoureux et transparent.
@Alex.Kibkalo
Il y a 2 mois (modifié)
Eric Verrecchia affirme (10:29) :
« (Le GIEC) ce n’est pas un organisme scientifique, c’est un organisme politique. Alors en gros il est dirigé par une trentaine de personnes qui constituent un bureau et dans ce bureau il y a quand même assez peu de personnes qui ont des bases de sciences naturelles, faut dire les choses. Du coup pour les rapports, le GIEC va faire appel à des experts externes, qui sont mandatés par ce bureau, et le choix des experts oriente évidemment, vous en doutez, les rapports qui parviennent au bureau. Alors les rapports de synthèse eux sont produits en gros tous les cinq à six ans, ça repose sur les publications externes, qui sont donc données par les rapporteurs. Et pas sur des résultats, qui sont les résultats de la recherche propre du GIEC. C’est une compilation, en quelque sorte. Et donc le bureau et les rédacteurs, les rédacteurs principaux opèrent des choix. Et quand on opère des choix, bien on peut être aussi guidé par ce qui est favorable à la thèse qu’on veut défendre. Et donc ça peut poser quelques problèmes. »
Dans les faits, le GIEC est un organisme hybride !
Politique par son origine : il s’agit de répondre à une demande d’expertise exprimée par les gouvernements.
Politique par son principe de fonctionnement : la nomination du bureau du GIEC, des coprésidents de ses groupes de travail, et l’adoption phrase par phrase du « Résumé pour décideurs » de ses rapports doivent suivre le mode onusien, par le vote d’une assemblée plénière où chaque pays dispose d’une voix.
Mais surtout, le GIEC est scientifique par son mode de travail ! Le bureau est composé à 100 % de scientifiques reconnus. Le bureau recrute des spécialistes de chaque sujet traité pour établir une synthèse critique des productions scientifiques sur le changement climatique. Les textes du GIEC sont soumis à un contrôle scientifique rigoureux, avec des révisions par les pairs, et seuls les scientifiques rédigent et adoptent les rapports complets et les résumés techniques. Les résumés pour décideurs, bien qu’adoptés phrase par phrase en assemblée plénière, ne peuvent contenir que des informations déjà présentes dans les rapports complets.
Le GIEC est composé de trois groupes : le premier établit les bases physiques du climat, le deuxième travaille sur les vulnérabilités, et le troisième étudie l’atténuation du changement climatique. Même si les membres du bureau ne sont pas tous issus des sciences naturelles (et pourquoi devraient-ils l’être ?), le bureau est composé entièrement de scientifiques. Par exemple, Valérie Masson-Delmotte, membre du bureau, a contribué à plus de quatre cents publications scientifiques et est l’une des paléoclimatologues les plus influentes au monde.
Concernant l’affirmation selon laquelle « le choix des experts oriente évidemment les rapports », il est important de comprendre que les experts sont sélectionnés sur la base de leur expertise scientifique et de leurs contributions reconnues dans des revues à comité de lecture. Le processus de sélection vise à garantir l’objectivité et à minimiser les biais. De plus, les rapports du GIEC passent par un processus de révision extrêmement rigoureux, impliquant des centaines de scientifiques et de gouvernements, ce qui rend difficile l’orientation des rapports par une quelconque influence personnelle ou biaisée.
L’idée que « quand on opère des choix, on peut être guidé par ce qui est favorable à la thèse qu’on veut défendre » est démystifiée par le fait que chaque chapitre des rapports du GIEC exprime ses conclusions avec un degré de confiance ou comme un fait établi, de manière transparente et traçable aux publications scientifiques examinées et citées. Le processus de révision par les pairs et la participation de multiples experts internationaux réduisent les risques de biais intentionnels. Que le GIEC existe ou non, cela ne change rien aux faits scientifiques qu’il présente.
Ne vous laissez pas tromper par des affirmations comme celles d’Eric Verrecchia. Le GIEC reste une référence incontournable pour comprendre l’état actuel des connaissances sur le changement climatique.
@Alex.Kibkalo
Il y a 1 mois (modifié)
Eric Verrechia affirme (02:05:00) :
« Je veux dire qu’en 2023 il s’est passé des choses intéressantes. La première chose intéressante c’est qu’en septembre 2023 est sorti un rapport, et ce rapport traitait d’une question qui était dans quelle mesure le niveau de changement de température était lié aux émissions de gaz. Et ce rapport a résumé ça en quatre points. D’abord, il y a eu une prise en charge de l’ensemble de la variation des températures passées, et ils ont exploré les raisons possibles de ces variations. Deuxièmement, les propriétés clés et les capacités des modèles climatiques mondiaux ont été examinées. Et enfin, il y a eu des tests statistiques qui ont montré que ces fameux modèles standard ne suivaient pas les données chronologiques relatives aux températures mondiales. […] Mais ce qui est intéressant c’est qu’ils disent que l’effet dû aux émissions de CO2 d’origine humaine ne semble pas suffisamment fort pour avoir provoqué des changements systématiques dans les fluctuations de température au cours des 200 dernières années. Alors c’est quand même fort comme conclusion et cette conclusion on pourrait se poser la question elle vient d’où réellement ? Ce qui est intéressant c’est que ce rapport vient, tenez-vous bien, de l’office de statistique de la Norvège c’est-à-dire qu’il s’agit d’une institution d’État »
Eric Verrechia diffuse de fausses informations concernant un rapport publié par l’Institut norvégien de statistiques (SSB). Ce rapport, rédigé par John K. Dagsvik et Sigmund H. Moen, deux auteurs qui ne sont pas experts en sciences du climat, a suscité de nombreuses controverses. Dagsvik est économiste au SSB et Moen est un ingénieur à la retraite. Leur étude n’a pas été publiée dans une revue à comité de lecture, ce qui signifie qu’elle n’a pas été soumise au processus rigoureux de validation par les pairs typique de la recherche scientifique crédible.
Le rapport ne reflète pas le point de vue de SSB sur les causes du réchauffement climatique. Linda Nøstbakken, directrice de la recherche à SSB, a clairement indiqué que les conclusions de ce document reflètent uniquement les opinions des auteurs et non celles de l’institution (SSB). La publication a impliqué une révision interne, mais cela n’a rien à voir avec la relecture par les pairs nécessaire pour une validation scientifique.
Un article critique souligne que Dagsvik utilise moins de 100 stations météorologiques, principalement en Europe et en Amérique du Nord, ce qui est insuffisant pour des conclusions globales, et exclut 71 % de la surface terrestre couverte par les océans. À l’inverse, le GIEC utilise entre 10 000 et 20 000 points de mesure pour obtenir une image précise des températures mondiales, filtrant les variations naturelles pour mieux évaluer les impacts des gaz à effet de serre.
Les conclusions du rapport, qui remettent en question l’impact des émissions de CO2 d’origine humaine sur le réchauffement climatique, vont à l’encontre du consensus scientifique établi par des milliers d’études revues par des pairs. De plus, ce rapport pseudoscientifique ne serait jamais accepté dans des revues scientifiques majeures comme Nature ou Science en raison de ses méthodologies limitées et de ses conclusions controversées.
En résumé, la diffusion de ce rapport comme preuve contre le rôle des émissions humaines dans le réchauffement climatique est trompeuse et ne repose pas sur des bases scientifiques solides. Pour une évaluation rigoureuse et validée des causes du réchauffement climatique, il est recommandé de se référer aux travaux du GIEC et d’autres institutions reconnues internationalement.
Il est essentiel de se fier à des sources scientifiques crédibles et validées pour comprendre les enjeux du changement climatique. Ne laissez pas la désinformation diffusée par Eric Verrecchia vous induire en erreur.
@Alex.Kibkalo
Il y a 1 mois
Cher Jean-Marie, il est fascinant de constater à quel point les informations peuvent être mal comprises et utilisées à des fins biaisées. Vous semblez confondre la physique quantique avec la climatologie en citant John Clauser, lauréat du prix Nobel de physique 2022 pour ses travaux sur l’intrication quantique. Pourriez-vous m’indiquer le rapport avec les sciences du climat ? Je vais vous aider : aucun rapport ! Les sciences du climat sont totalement en dehors du domaine de compétences de John Clauser. Une simple vérification montre que John Clauser n’a jamais publié une seule étude scientifique sur le climat.
Malgré tout, si John Clauser possède des preuves exceptionnelles qui remettent en question les conclusions du rapport AR6 WGI du GIEC, il est totalement libre de publier ses preuves scientifiques dans une revue à comité de lecture. Cependant, John Clauser n’a publié aucune étude et a préféré se faire élire au conseil d’administration de la CO2 Coalition, une organisation dont les affirmations contredisent le consensus scientifique sur le changement climatique et qui diffuse des informations erronées. En réalité, John Clauser ne fait plus de la science, mais du lobbying.
Si vous souhaitez être sérieux sur la question du changement climatique et citer un prix Nobel de physique lié au climat, je vous conseille plutôt de faire référence au prix Nobel de physique 2021 attribué à Syukuro Manabe et Klaus Hasselmann, deux experts de la modélisation physique du changement climatique. Syukuro Manabe et Klaus Hasselmann ont été récompensés pour leurs travaux sur la modélisation physique du climat de la Terre, quantifiant sa variabilité et prédisant de façon fiable le réchauffement climatique.
L’exemple de John Clauser que vous avez cité est un cas flagrant de cherry picking, sélectionnant des informations qui soutiennent votre point de vue tout en ignorant l’ensemble des preuves contraires. Les dizaines de prix Nobel en vie depuis 1990 (date du premier rapport du GIEC) qui n’ont pas signé de pétition remettant en cause le consensus climatique, dont bien sûr Syukuro Manabe, devraient suffire à souligner la faiblesse de votre argument.
En espérant que cette clarification vous aidera à mieux comprendre la différence entre des opinions mal informées et des faits scientifiquement établis.
Bonjour,
Quand je lis en premier « remise en question du consensus scientifique » je sais que je n’ai pas affaire à une personne comprenant les mécanismes de progression de la science.
Si la science était réellement basée sur le consensus la Terre serait toujours jugée comme le centre de l’univers, la théorie des plaques tectoniques serait enterrée depuis des plombes, etc.
La science progresse par le débat et la confrontation des idées.
Quant à votre article c’est une sorte de diarrhée épistolaire qui se termine en feu d’artifice en faisant la promotion de deux scientifiques nobélisés ( Il faut noter que même Obama a été nobélisé pour son œuvre en faveur de la paix … il fallait l’oser !) dont les modèles informatiques ne sont pas en mesure de reproduire le passé mais que vous vénérez pour leur « prédictions ». Chapeau l’artiste.
Bonjour Roque,
Merci pour votre commentaire, il est toujours intéressant de lire des avis divergents, bien que ceux-ci soient parfois exprimés de manière un peu, disons, pittoresque.
Vous avez raison sur un point : la science progresse par le débat et la remise en question. Mais le consensus scientifique n’est pas l’opposé du débat, bien au contraire. Il est le fruit de décennies de recherches, de confrontations rigoureuses d’idées, de validation par les pairs et d’une accumulation de preuves solides. Il s’agit d’une photographie de l’état des connaissances à un instant donné, et non d’une vérité figée et immuable.
L’exemple de la théorie des plaques tectoniques que vous mentionnez illustre en fait très bien ce processus : les idées nouvelles, lorsqu’elles sont soutenues par des preuves convaincantes, finissent par faire évoluer le consensus. Le problème, c’est que beaucoup de critiques adressées au GIEC ne s’appuient pas sur de nouvelles données ou des preuves établies, mais sur des préjugés ou une mauvaise compréhension des mécanismes en jeu.
Quant à votre évaluation de notre article comme étant une « diarrhée épistolaire », c’est une métaphore colorée, mais elle ne fait pas avancer le débat. Nous préférons rester sur le terrain des arguments, des faits et des idées étayées. Quant à la reconnaissance de scientifiques par le Nobel, nous ne prétendons pas qu’un prix fait office de preuve ultime, mais il atteste au moins d’une contribution significative à la compréhension du climat, ce qui, convenons-en, est mieux que de simples opinions.
Le débat est essentiel, mais encore faut-il qu’il soit constructif et fondé sur des bases solides.
Bonne journée à vous.
« Il est essentiel de se fier à des sources scientifiques crédibles et validées pour comprendre les enjeux du changement climatique. » Michaël Maan et sa crosse de hokey; c’est ça une » sources scientifiques crédibles et validées » ?
Vous mentionnez Michael Mann et la courbe en « crosse de hockey », un sujet qui a effectivement suscité des débats intenses depuis sa publication. Cela dit, il est important de préciser quelques points.
La fameuse courbe, issue de recherches publiées en 1998 et 1999, a été initialement critiquée pour ses méthodes statistiques. Toutefois, ces critiques ont été largement prises en compte dans des études ultérieures. De nombreux travaux indépendants, utilisant des méthodologies variées, ont confirmé les grandes lignes de cette reconstitution des températures : une relative stabilité pendant plusieurs siècles, suivie d’une hausse rapide au XXᵉ siècle.
Le GIEC lui-même a inclus des versions actualisées de cette courbe dans ses rapports, en s’appuyant sur une variété de sources et de reconstitutions climatiques. En science, ce qui compte, c’est justement cette validation continue par des recherches indépendantes.
Ainsi, malgré les controverses initiales, les conclusions générales de Mann et ses collègues restent aujourd’hui solidement étayées par des données multiples. Ce type de travail illustre justement comment la science évolue et se renforce grâce au débat et à la confrontation d’idées.
Plusieurs études indépendantes ont confirmé et étendu les conclusions de la courbe en « crosse de hockey » de Michael Mann, illustrant une augmentation rapide des températures au XXᵉ siècle après une période de relative stabilité. Voici quelques exemples notables :
Reconstruction des températures de l’hémisphère Nord sur les 2000 dernières années : Une étude publiée en 2008 par Mann et al. a utilisé une combinaison de données proxy, telles que les cernes d’arbres, les carottes de glace et les sédiments lacustres, pour reconstruire les températures passées. Les résultats ont montré une tendance au refroidissement à long terme suivie d’un réchauffement abrupt au cours du dernier siècle.
Analyse des carottes de glace du Groenland : Des recherches menées par Dahl-Jensen et al. en 1998 ont analysé les carottes de glace du Groenland, révélant des variations de température sur les 50 000 dernières années. Les données indiquent une stabilité relative des températures pendant l’Holocène, suivie d’une augmentation notable au XXᵉ siècle.
Étude des sédiments lacustres en Chine : Yang et al. (2002) ont examiné les sédiments du lac Qinghai en Chine pour reconstruire les variations climatiques des 18 000 dernières années. Leurs conclusions montrent une tendance au refroidissement à long terme, interrompue par un réchauffement rapide au cours du siècle dernier.
Ces études, parmi d’autres, renforcent le consensus scientifique selon lequel le réchauffement climatique observé au XXᵉ siècle est sans précédent dans le contexte des deux derniers millénaires.
M. Balestrini,
Je ne doute pas qu’il puisse y avoir actuellement un réchauffement. Il y en a eu de nombreux par le passé, celui-ci peut en être un de plus.
Deux choses néanmoins m’interpellent car elles sont triviales mais rarement abordées.
La 1ère tient à l’année de référence prise pour l’initialisation du réchauffement.
En effet il est universellement et scientifiquement reconnue que la planète a traversé récemment un épisode de fort refroidissement appelé « petite âge glacière » qui s’est étendu 14e siècle à la fin du 19e.
Ainsi en prenant comme « point de départ » 1850, soit une mesure située dans cette période, tout ce qui suit est forcément en écart positif. Mais cet écart n’est pas forcément une anomalie puisque nous sommes sortis d’une période froide. Ainsi la NASA sur son site écrit « Dans l’ensemble, la Terre était d’environ 2,45 degrés Fahrenheit (ou environ 1,36 degré Celsius) plus chaude en 2023 que la moyenne préindustrielle de la fin du 19e siècle (1850-1900). Les 10 dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées. » Et alors ? Qu’il y a -t-il d’étonnant ? En revanche si on connaissait la température normale de la Terre (ce qui ne sera jamais le cas !) on pourrait s’y référer. Ce genre d’annonce correspond un peu à une
personne qui mesurerait la hauteur d’un immeuble à partir du sol de la cave au lieu de donner la hauteur de façade.
Le 2nd point se réfère aux études des glaciologues et à un lien avec le 1er point.
En effet de nombreuses études ont été réalisée sur les glaciers en liaison avec celles de l’évolution du climat.
Toutes ces études, et plus particulièrement celles des glaciers de hémisphère nord, montrent un synchronisme parfait entre tous les glaciers: en effet tous affichent de façon incontestable une perte brutale de masse à partir des années 1850-1870. Ceci est surprenant et devrait interpeller les « climatologues » (appellation usurpée cette science étant une agrégation de multiples spécialités). En 1850-1870 la responsabilité du CO2 anthropique est une thèse difficilement soutenable.
Au passage il est intéressant de noter que depuis nos glaciers alpins fondent les archéologues et les glaciologues découvrent des voies utilisées naguère par les humains et des artefacts nombreux (tous datés) et des végétations (comme en Islande d’ailleurs) qui sont aujourd’hui celles qui poussent 500 à 1000 m plus bas. Preuves évidentes que le réchauffement actuel est très probablement d’une amplitude que nos ancêtres ont connu avant nous et qui s’en sont fort bien sorti.
J’aimerais avoir votre sentiment sur ces sujets que je ne vois jamais abordés, ni dans la presse mais plus grave, ni dans les revues scientifiques que sélectionne le GIEC.
Je vous en remercie.
Vous soulevez plusieurs points intéressants que je vais aborder un par un.
1. année de référence et « sortie du petit âge glaciaire »
Vous soulignez que la fin du Petit Âge Glaciaire (PAG) rend la référence de 1850 problématique, puisque toute augmentation de température pourrait simplement refléter une reprise naturelle après cette période froide.
C’est une observation pertinente, et il est vrai que 1850 marque la sortie d’une période anormalement froide. Cependant, le réchauffement contemporain dépasse largement ce que l’on pourrait attendre d’un simple retour à une moyenne préindustrielle. Les modèles climatiques et les reconstructions historiques montrent que les températures actuelles excèdent les niveaux des périodes chaudes précédentes, comme l’optimum médiéval.
De plus, les taux de réchauffement observés depuis le XXᵉ siècle sont sans précédent. Ce n’est pas seulement l’ampleur du changement qui interpelle les climatologues, mais aussi sa vitesse, qui coïncide avec une augmentation significative des concentrations de gaz à effet de serre (GES) liées aux activités humaines.
2. fonte des glaciers dès 1850-1870
Vous notez que la fonte des glaciers a commencé avant que les émissions anthropiques de CO₂ ne deviennent significatives. Cela est effectivement bien documenté. Cette fonte initiale est attribuée à des facteurs naturels, notamment des variations de l’orbite terrestre, des fluctuations solaires, et des éruptions volcaniques.
Cependant, ce qui différencie la fonte actuelle, c’est son intensité et son universalité. Depuis le milieu du XXᵉ siècle, le rôle des GES dans l’accélération du réchauffement global et de la fonte des glaciers est clairement établi. Des études glaciologiques montrent que les glaciers se rétractent aujourd’hui à un rythme bien supérieur à celui observé au XIXᵉ siècle.
3. découvertes archéologiques dans les glaciers fondus
Il est vrai que des artefacts et des vestiges végétaux révélés par la fonte des glaciers suggèrent que certaines régions ont pu être sans glace par le passé. Cependant, ces découvertes ne prouvent pas que les conditions actuelles sont comparables à celles d’époques passées.
Les changements climatiques antérieurs étaient généralement dus à des cycles naturels, mais les études isotopiques et les analyses des carottes de glace montrent que les niveaux actuels de CO₂ dans l’atmosphère sont bien plus élevés qu’à toute autre époque au cours des 800 000 dernières années. Ce contexte diffère fondamentalement des fluctuations climatiques naturelles passées.
4. rareté de ces sujets dans la littérature scientifique ou au giec
Ces sujets sont abordés dans de nombreuses études scientifiques, mais leur couverture peut être moins visible dans les résumés pour décideurs ou les médias. Le GIEC compile une synthèse des connaissances disponibles, et ses rapports incluent effectivement des discussions sur le PAG, les glaciers, et les périodes chaudes passées. Si vous le souhaitez, je peux vous fournir des références scientifiques spécifiques.
Pour terminer, votre réflexion montre bien l’importance de poser des questions pour comprendre les enjeux climatiques. Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas simplement un réchauffement de plus, mais un phénomène qui combine des facteurs naturels et anthropiques, avec des impacts déjà perceptibles et des implications potentielles majeures pour l’avenir.
Exemples, entre autres :
en.wikipedia.org/wiki/Description_of_the_Medieval_Warm_Period_and_Little_Ice_Age_in_IPCC_reports
www.cnrs.fr/fr/presse/fonte-des-glaciers-une-cartographie-complete-revele-lacceleration
Compléments :
Sur le Petit Âge Glaciaire (PAG) et les périodes chaudes passées :
1. Mann, M. E., Bradley, R. S., & Hughes, M. K. (1999). « Northern Hemisphere Temperatures During the Past Millennium: Inferences, Uncertainties, and Limitations »
2. Source : Geophysical Research Letters
3. Lien : doi.org/10.1029/1999GL900070
4. IPCC AR6 (2021). « Climate Change 2021: The Physical Science Basis »
5. Chapitre 2 discute des variations climatiques naturelles, incluant le PAG.
6. Lien : www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/
7. Jones, P. D., & Mann, M. E. (2004). « Climate over past millennia »
8. Source : Reviews of Geophysics
9. Lien : doi.org/10.1029/2003RG000143
Sur les glaciers et leur fonte :
1. Zemp, M., et al. (2015). « Historically unprecedented global glacier decline in the early 21st century »
2. Source : Journal of Glaciology
3. Lien : doi.org/10.3189/2015JoG15J017
4. WGMS (World Glacier Monitoring Service) Reports
5. Publie régulièrement des données sur la perte de masse des glaciers.
6. Lien : wgms.ch/
7. IPCC Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate (SROCC, 2019)
8. Lien : www.ipcc.ch/srocc/
Périodes chaudes passées et compréhension historique :
1. Masson-Delmotte, V., et al. (2013). « Information from Paleoclimate Archives »
2. Partie du rapport AR5 du GIEC.
3. Lien : www.ipcc.ch/report/ar5/wg1/
4. PAGES 2k Consortium (2017). « A global multiproxy database for temperature reconstructions of the Common Era »
5. Source : Scientific Data
6. Lien : doi.org/10.1038/sdata.2017.88
M. Balestrini , merci vos réponses.
« *****1. année de référence et « sortie du petit âge glaciaire »
Vous soulignez que la fin du Petit Âge Glaciaire (PAG) rend la référence de 1850 problématique, puisque toute augmentation de température pourrait simplement refléter une reprise naturelle après cette période froide.
C’est une observation pertinente, et il est vrai que 1850 marque la sortie d’une période anormalement froide. Cependant, le réchauffement contemporain dépasse largement ce que l’on pourrait attendre d’un simple retour à une moyenne préindustrielle. »
Ma réponse:
Cette dernière phrase est surprenante. Vous parlez de « moyenne préindustrielle » comme si la température moyenne était 1 : une réalité, 2 : connue.
Or cette notion de « moyenne préindustrielle » est insaisissable puisque les températures ont varié dans le passé préindustriel et que la moyenne qui pourrait en être faite sur la base des différentes études tentant de reconstituer la chronologie des températures aboutirait à une donnée dont l’écart type serait d’un ordre de grandeur important rendant insignifiante la hausse actuelle telle que mentionnée dans l’AR6 : «Global surface temperature was around 1.1°C above 1850–1900 in 2011–2020 (1.09 [0.95 to 1.20]°C) ».
« ****Les modèles climatiques et les reconstructions historiques montrent que les températures actuelles excèdent les niveaux des périodes chaudes précédentes, comme l’optimum médiéval. »
Ma réponse:
Le GIEC qualifie de faible confiance le fait que les données récentes aient pu dépasser les niveaux passés (AR5 ch. 5).
« ****De plus, les taux de réchauffement observés depuis le XXᵉ siècle sont sans précédent. Ce n’est pas seulement l’ampleur du changement qui interpelle les climatologues, mais aussi sa vitesse, qui coïncide avec une augmentation significative des concentrations de gaz à effet de serre (GES) liées aux activités humaines.
Ma réponse:
Les études de reconstitution de la masse des glaciers réalisée sur la base d’observations montrent que la vitesse et l’amplitude de la perte de masse de l’an 650 à 800 est similaire à celle de 1850 à nos jours ou, simplement en vitesse, de 1350 à 1450. (Mer de Glace: Nussbaumer et al. 2007; Unterer Grindelwaldgletscher: Zumbühl 1980; Zumbühl et al. 1983; Zumbühl et al. 2008; Oberer Grindelwaldgletscher: Zumbühl 1980; Gletscherberichte 1881–2009)
« ****2. fonte des glaciers dès 1850-1870
Vous notez que la fonte des glaciers a commencé avant que les émissions anthropiques de CO₂ ne deviennent significatives. Cela est effectivement bien documenté. Cette fonte initiale est attribuée à des facteurs naturels, notamment des variations de l’orbite terrestre, des fluctuations solaires, et des éruptions volcaniques.
Ma réponse:
Les trois causes que vous évoquez et auxquelles vous attribuez la fonte des glaciers en 1850, si elles étaient recevables, le seraient tout autant de nos jours. Néanmoins les rapports du GIEC en écartent au moins deux (« The possible influence of solar activity variations has been discussed, but since the total solar irradiance varies by only ~0.1 % during the Holocene other effects such as volcanic eruptions may have some influence too. »).
Les variations de l’oribite terrestre sont des phénomènes avérés mais de très très très long terme. Retenir l’influence de ce phénomène sur une période aussi courte n’est absolument pas crédible.
« ****Cependant, ce qui différencie la fonte actuelle, c’est son intensité et son universalité. Depuis le milieu du XXᵉ siècle, le rôle des GES dans l’accélération du réchauffement global et de la fonte des glaciers est clairement établi. Des études glaciologiques montrent que les glaciers se rétractent aujourd’hui à un rythme bien supérieur à celui observé au XIXᵉ siècle.
Ma réponse:
En matière d’universalité les études réalisées dans l’hémisphère nord sur de nombreux glaciers (dont une sur 169 glaciers au niveau mondial dont 150 à partir de 1900) démontrent sans ambiguïté qu’il y un excellent synchronise dans l’évolution des masses glaciaires depuis le 17e siècle et que ce synchronisme se retrouve dans le déclin initié en 1850-1900. Que la fonte soit clairement établie personne ne le conteste mais que celle-ci soit attribuée au GES, personne n’est à ce jour en mesure de le démontrer.
L’intensité et le rythme ont été évoqués plus haut, ils sont strictement les mêmes que lors de précédents épisodes selon plusieurs études glaciologiques. Un simple coup d’œil sur des graphiques suffit à convaincre n’importe quel lecteur.
« ****3. découvertes archéologiques dans les glaciers fondus
Il est vrai que des artefacts et des vestiges végétaux révélés par la fonte des glaciers suggèrent que certaines régions ont pu être sans glace par le passé. Cependant, ces découvertes ne prouvent pas que les conditions actuelles sont comparables à celles d’époques passées.
Ma réponse:
Les conditions qui prévalaient à l’époque où ces artefacts ont été déposés et ces végétaux étaient présents correspondent à des températures plus chaudes que celles que nous connaissons (il faut du temps pour faire pousser des arbres de la taille de ceux découverts, par exemple en Islande -3000 ans). Les datations de ces éléments révèlent généralement trois périodes plus chaudes : 1000, -1000 et -2000.
J’ai donc du mal à accepter cette affirmation dans la dernière phrase.
« ****Les changements climatiques antérieurs étaient généralement dus à des cycles naturels, mais les études isotopiques et les analyses des carottes de glace montrent que les niveaux actuels de CO₂ dans l’atmosphère sont bien plus élevés qu’à toute autre époque au cours des 800 000 dernières années. Ce contexte diffère fondamentalement des fluctuations climatiques naturelles passées. »
Ma réponse:
Je ne comprends pas que vous écartiez sans faire de réserve les « cycles naturels » et vous attribuiez ces fontes depuis 1850 à la présence d’un taux de CO2 qui a cru de façon importante APRÈS 1940-1950. Il y a dans ce raisonnement quelque chose d’arbitraire et de très éloignée d’un raisonnement scientifique qui me dérange.
« ****4. rareté de ces sujets dans la littérature scientifique ou au giec
Ces sujets sont abordés dans de nombreuses études scientifiques, mais leur couverture peut être moins visible dans les résumés pour décideurs ou les médias. Le GIEC compile une synthèse des connaissances disponibles, et ses rapports incluent effectivement des discussions sur le PAG, les glaciers, et les périodes chaudes passées. Si vous le souhaitez, je peux vous fournir des références scientifiques spécifiques.
Pour terminer, votre réflexion montre bien l’importance de poser des questions pour comprendre les enjeux climatiques. Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas simplement un réchauffement de plus, mais un phénomène qui combine des facteurs naturels et anthropiques, avec des impacts déjà perceptibles et des implications potentielles majeures pour l’avenir.
Ma réponse:
Toute la question, à laquelle personne n’a encore de réponse, est la part attribuable à ces deux causes. Sans préjuger de l’importance du CO2 anthropique, le fait qu’une fonte synchronisée d’un nombre important de glaciers soit intervenue brutalement de 1850 à 1950 devrait interpeller la conscience professionnelle de beaucoup de scientifique.
Merci pour vos réponses néanmoins.
Yannick, merci pour votre réflexion, mais il semble clair que nous ne pourrons pas nous mettre d’accord sur ces points. Nous choisissons de nous appuyer sur le consensus scientifique établi, tel qu’il est présenté dans les rapports du GIEC et d’autres institutions reconnues, plutôt que sur des points de vue contradictoires issus de quelques études isolées. Ce consensus repose sur des décennies de recherche validée par des pairs. Par ailleurs, nous estimons que l’article mentionne déjà suffisamment de références et de données pour que chacun·e puisse se faire sa propre opinion. Répondre davantage reviendrait à répéter les mêmes arguments, sans avancer.
Voici des exemples de confiance élevé et de confiance qualifié de très élevé, dans l’AR6 :
global-climat.com/2021/09/02/rapport-ar6-du-giec-le-point-sur-la-temperature-globale/
M. Balestrini , merci pour cette réponse surprenante.
Étonnante non par sa forme mais par son contenu.
Vous argumentez qu’il n’est pas possible d’échanger parce que les FAITS que je vous soumets (tous les glaciologues et géologues qui s’intéressent aux glaciers vous confirmeront le caractère factuel de ces résultats) ne sont pas en accord avec la synthèse du GIEC (qui n’aborde absolument nulle part cette falaise de la fonte des glaciers en 1850).
Le fait que vous n’arriviez pas à expliquer ce que je vous résume ici avec les résumés d’études choisies avec circonspection par les membres du GIEC (traduction impropre de IPCC où le terme « expert » n’apparaît pas) devrait vous suggérer au contraire de retravailler vos certitudes. C’est ainsi que la science fonctionne: en confrontant des faits ou des hypothèses jusqu’à ce qu’à parvenir non pas à un consensus (chose politique) mais à une démonstration scientifique que les faits et les reconstructions confirment sans ambiguïté ni exception (aujourd’hui pas un seul modèle de climat n’arrive à reproduire, par exemple, le passé climatique).
La science ne se décrète pas par oukase ni au sein d’assemblée de 70000 participants cherchant les uns et les autres à tirer la couverture en dollars à eux.
Bonne journée
Je vais essayer de clarifier certains points, car il me semble que nous avons des divergences fondamentales dans la compréhension du fonctionnement de la science et de l’analyse des données climatiques.
Caractère factuel des résultats glaciologiques :
Vous affirmez que les « faits » concernant la fonte des glaciers en 1850 sont indiscutables et corroborés par tous les glaciologues et géologues. Permettez-moi de préciser que la science repose sur la méthode scientifique, qui inclut la remise en question constante des résultats. Ce que vous appelez « faits » est en réalité une observation qui doit être mise en contexte. Oui, la fonte des glaciers qui a débuté au XIXᵉ siècle est documentée, mais son origine et son ampleur doivent être interprétées à la lumière d’un ensemble de données plus large : niveaux de gaz à effet de serre, fluctuations solaires et changements climatiques globaux.
La science ne se limite pas à des observations isolées, mais cherche à expliquer ces phénomènes de manière systémique. Même si la fonte observée après le Petit Âge Glaciaire est une réalité, elle ne peut être comparée à la fonte contemporaine, qui se distingue par sa vitesse, son ampleur et sa corrélation avec des activités humaines mesurables.
Absence de mention par le GIEC de la « falaise de la fonte des glaciers en 1850 » :
Concernant l’idée que « le GIEC n’aborde absolument nulle part cette falaise de la fonte des glaciers en 1850 », il est important de noter que le GIEC compile une synthèse des connaissances scientifiques les plus robustes disponibles. La « falaise » que vous mentionnez est une simplification qui ne reflète pas la complexité des phénomènes étudiés. Les rapports du GIEC abordent effectivement la fonte des glaciers à partir du XIXᵉ siècle, mais ce qui importe pour le débat actuel est de comprendre les différences fondamentales entre cette fonte et celle observée aujourd’hui.
La fonte contemporaine est caractérisée par une rapidité et une universalité sans précédent, des éléments que les glaciologues et climatologues considèrent cruciaux. Cette distinction explique pourquoi le GIEC ne s’attarde pas sur une interprétation simpliste d’un phénomène localisé dans le temps, mais analyse plutôt les tendances globales en tenant compte d’une multitude de facteurs.
Consensus scientifique et son importance :
Vous critiquez l’idée de « consensus », en le qualifiant de politique. Or, le consensus scientifique n’est pas un vote ni une opinion collective. Il représente la convergence d’une multitude d’études indépendantes, revues par des pairs, qui aboutissent à des conclusions similaires. En science, un consensus est le résultat d’un long processus de validation de données et d’interprétations.
Dire que « pas un seul modèle climatique n’arrive à reproduire le passé » est une affirmation incorrecte. Les modèles climatiques, bien qu’imparfaits comme toute modélisation complexe, sont régulièrement testés sur des climats passés et parviennent à reproduire les grandes tendances observées. Ces capacités de validation rendent les modèles fiables pour explorer les scénarios futurs. Les marges d’erreur ne discréditent pas leur pertinence scientifique, mais rappellent plutôt la complexité des systèmes qu’ils décrivent.
Pour mieux comprendre la notion de consensus scientifique et la manière dont elle est construite, je vous invite à visionner cette vidéo explicative : Qu’est-ce que le consensus scientifique ? youtu.be/1xe3zy2mU2M?si=AP4l8TPjjUAysZ_R. Elle illustre bien le processus collaboratif et rigoureux sur lequel repose la science.
Critique de l’organisation du GIEC :
Vous critiquez également l’organisation du GIEC, en insinuant que ses membres seraient motivés par des gains financiers. Cette assertion est infondée. Les membres du GIEC sont des scientifiques issus de nombreux pays et institutions, qui participent à la rédaction des rapports à titre bénévole, souvent en complément de leurs activités de recherche. Ces contributions reposent sur des processus rigoureux et transparents. Les rapports font par ailleurs l’objet d’une validation par les gouvernements, garantissant ainsi une pluralité de points de vue. Réduire cet effort collectif à une motivation pécuniaire détourne le débat des véritables enjeux.
————————————–
Je pense que les éléments essentiels ont été abordés dans cet échange, et il semble peu pertinent de prolonger une discussion sur des points déjà éclaircis et référencés. Les faits sont là : la fonte des glaciers, les impacts du changement climatique, et la méthodologie scientifique derrière le consensus ne sont pas des opinions, mais des conclusions appuyées par des années d’études rigoureuses.
Je laisse donc aux lecteurs et lectrices la liberté de se faire leur propre opinion à partir des éléments exposés ici, dans l’article et dans les commentaires. Poursuivre cette voie ne semble pas apporter de nouvelles perspectives, mais je reste convaincu que les faits présentés parlent d’eux-mêmes.
M. Balestrini,
En effet il faut laisser « aux lecteurs la liberté de se faire leur propre opinion à partir des éléments exposés ici ».
Ils pourront constater que la découverte de forêts sous des glaciers en retrait et la datation de ces éléments démontrent dans ambiguïté que la fonte actuelle reste dans la norme des événements passés. En outre la découverte et la datation d’une abondance d’artefacts dans les Alpes (Suisse, France et Autriche) permettent aux archéologues d’affirmer que l’humanité a emprunté des voies qui aujourd’hui sont encore pour une grande partie couvertes de glace; ce qui permet d’affirmer que les températures d’aujourd’hui ne sont pas exceptionnelles puisque survenues trois fois en moins de 10K ans (et aujourd’hui la 4ème fois). Ils découvriront enfin que le taux (vitesse) de fonte estimé par nombre de glaciologue dans les événements précédents est le même que celui que la synthèse du GIEC proclame comme exceptionnelle.
Pour terminer ils s’interrogeront et c’est l’essentiel. En effet plutôt que de boire les paroles des uns et des autres rien ne vaut de se plonger soi-même dans les données et les récits pour s’en faire sa propre conclusion.
Si le débat avait continué j’aurais pu aborder la disparité rarement évoquée entre la fonte des glaces de l’Arctique et celle de l’Antarctique ou bien encore la hausse de l’étendue de glace de l’Arctique depuis une dizaine d’années. Mais ce sera peut être pour une autre fois.