mercredi , 24 avril 2024

Notre réponse au ‘Comité pour le sauvetage de la place industrielle suisse’

Le podcast

Temps de lecture 23:00 minutes

Votation du 18 juin 2023
« Loi sur le climat et l’innovation »
Pourquoi voter OUI ?

En réponse au “tout-ménage” du Comité pour le sauvetage de la place industrielle suisse : 

Comité pour le sauvetage de la place industrielle suisse PDF

Analyse et réponse d’État d’urgence

1. Critique de la loi climatique : Appauvrissement et restrictions ?

Le ‘tout-ménage’ nous dit : La soi-disant loi sur la protection du climat est en réalité une loi d’appauvrissement et d’interdiction. Elle entraîne une hausse sensible des coûts de chauffage et d’électricité, des loyers et des prix des denrées alimentaires. Conduire une voiture ne sera plus possible que pour les riches. Nous nous appauvrissons. Notre industrie ne sera plus compétitive en raison des coûts énergétiques trop élevés et des milliers de personnes perdront leur emploi. Elle détruit la nature et le paysage. Elle nous menace de coupures de courant. Nous aurons froid en hiver. Selon les calculs de l’EPF de Lausanne, elle nous coûtera près de 400 milliards de francs.

La réponse d’État d’urgence :

Les affirmations selon lesquelles la loi sur la protection du climat entraînerait un appauvrissement généralisé et des conséquences négatives sont infondées. Les politiques de protection du climat sont mises en place pour atténuer les effets néfastes du changement climatique et sont soutenues par des preuves scientifiques solides. Voici quelques contre-arguments basés sur des données scientifiques :

  • Coûts de l’énergie : Bien que certaines politiques climatiques puissent entraîner une augmentation initiale des coûts de l’énergie, des études montrent que les investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique peuvent conduire à des économies à long terme. Par exemple, une analyse de l’Agence internationale de l’énergie estime que les politiques climatiques peuvent créer jusqu’à 26 000 milliards de dollars d’économies d’ici 2050 grâce à la réduction des coûts liés aux dommages climatiques (1).
  • Création d’emplois : Les mesures de protection du climat peuvent stimuler la création d’emplois dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, de la gestion durable des terres, etc. Selon le rapport de l’Organisation internationale du travail, la transition vers une économie verte pourrait générer jusqu’à 24 millions d’emplois supplémentaires d’ici 2030 (2).
  • Impact sur l’industrie : Les politiques climatiques peuvent également stimuler l’innovation et la compétitivité de l’industrie. De nombreuses entreprises adoptent des pratiques durables et développent des technologies propres pour répondre à la demande croissante de solutions respectueuses de l’environnement.
  • Préservation de la nature et des paysages : Les politiques de protection du climat visent à préserver les écosystèmes naturels, la biodiversité et les paysages. La conservation de ces ressources est essentielle pour notre bien-être à long terme et notre qualité de vie.

Il est important de se baser sur des preuves scientifiques solides plutôt que sur des déclarations infondées pour évaluer les effets des politiques climatiques. Les mesures de protection du climat sont nécessaires pour préserver notre planète et assurer un avenir durable pour les générations futures.

2. Manipulation financière des discours climatiques ?

Le ‘tout-ménage’ nous dit : Tout cela est dû aux discours alarmistes tenus depuis des années, principalement par des milliardaires américains qui font d’énormes bénéfices en propageant la peur. Ils financent les campagnes d’organisations qui font pression sur les assurances et les caisses de pension pour qu’elles investissent dans leurs projets. Ils influencent des politiciens opportunistes qui, à leur tour, engraissent une multitude de soi-disant scientifiques du climat en les chargeant d’effectuer des « programmes de recherche » financés par l’argent du contribuable.

La réponse d’État d’urgence :

Il est important de ne pas se laisser influencer par des théories du complot ou des affirmations non étayées. L’idée selon laquelle les discours alarmistes sur le climat seraient propagés par des milliardaires américains dans le but de générer des profits est une simplification excessive et sans fondement.

La réalité est que la question du changement climatique est étudiée par des milliers de scientifiques du monde entier issus de diverses disciplines. Ces scientifiques indépendant·e·s ont accumulé des preuves solides sur les causes et les conséquences du changement climatique, et ils s’accordent généralement sur le fait que les activités humaines, notamment les émissions de gaz à effet de serre, sont la principale cause du réchauffement climatique.

Les discours alarmistes sont souvent le résultat d’une prise de conscience de la gravité de la situation et de la nécessité d’agir rapidement pour prévenir les effets dévastateurs du changement climatique. Les scientifiques et les expert·e·s en la matière jouent un rôle essentiel en fournissant des informations basées sur des données scientifiques rigoureuses et en alertant sur les risques potentiels.

En ce qui concerne le financement de la recherche, il est vrai que les projets de recherche sur le climat peuvent bénéficier de financements publics, mais cela ne signifie pas que les scientifiques sont manipulé·e·s ou corrompu·e·s. Le financement de la recherche est nécessaire pour permettre aux scientifiques de mener des études indépendantes et d’approfondir notre compréhension du climat.

Il est essentiel de s’appuyer sur des preuves scientifiques vérifiées et sur le consensus établi par la communauté scientifique internationale pour évaluer la crédibilité des informations sur le changement climatique. Le consensus scientifique est clair : le changement climatique est réel, il est en grande partie causé par les activités humaines et il présente des risques significatifs pour notre planète et nos sociétés.

Au lieu de succomber à la peur ou aux théories du complot, il est préférable de s’informer auprès de sources fiables et de prendre des mesures collectives pour lutter contre le changement climatique et protéger notre avenir.

3. Manipulation des modèles climatiques ?

Le ‘tout-ménage’ nous dit : Il en résulte des modèles climatiques théoriques qui créent la panique et qui échouent déjà lorsqu’ils tentent d’établir l’évolution historique du climat. C’est pourquoi ils n’hésitent pas à falsifier les données de l’histoire du climat, comme par exemple en escamotant l’optimum climatique médiéval.

La réponse d’État d’urgence :

Il est important de dissiper les idées fausses concernant les modèles climatiques et la manipulation des données historiques du climat. Les modèles climatiques sont des outils scientifiques complexes qui intègrent des données observées, des lois physiques et des processus climatiques pour simuler les variations et les tendances du climat.

Les modèles climatiques ne sont pas conçus pour créer de la panique, mais pour aider à comprendre les mécanismes du système climatique et à évaluer les différentes variables qui influent sur le climat, y compris les émissions de gaz à effet de serre. Ces modèles sont continuellement affinés et améliorés à mesure que de nouvelles données et connaissances sont disponibles.

Quant à la prétendue falsification des données historiques du climat, il est important de souligner que la recherche climatique repose sur des protocoles scientifiques rigoureux, tels que la collecte de données, la validation croisée, la répétabilité des résultats et l’examen par les pairs. Les scientifiques du climat travaillent avec des ensembles de données mondiaux provenant de diverses sources, notamment des carottes de glace, des sédiments océaniques, des enregistrements des cernes des arbres, des archives historiques, etc. (3).

L’idée selon laquelle les scientifiques falsifieraient délibérément les données pour dissimuler l’optimum climatique médiéval, par exemple, est infondée. Les variations climatiques passées, y compris l’optimum climatique médiéval, sont étudiées et discutées dans la littérature scientifique de manière ouverte et transparente (4). Les chercheurs et chercheuses s’efforcent de comprendre ces variations passées pour mieux contextualiser les changements climatiques actuels.

La communauté scientifique repose sur la collaboration, la transparence et la réplication des résultats pour progresser dans la compréhension du climat. Des milliers de scientifiques indépendant·e·s travaillent à travers le monde pour étudier et évaluer les données climatiques. Les conclusions sur le changement climatique sont issues d’un large consensus scientifique et sont soutenues par des preuves empiriques solides.

Il est crucial de se fier aux résultats de recherches rigoureuses et à la communauté scientifique plutôt que de se laisser influencer par des allégations infondées qui remettent en question l’intégrité et la crédibilité des scientifiques du climat (5). Le changement climatique est un problème urgent qui nécessite une réponse collective basée sur des informations scientifiques solides.

4. Débat sur le CO2 et les médias ?

Le ‘tout-ménage’ nous dit : Tous ces modèles prétendent que le CO2 produit par l’homme est la cause principale du réchauffement. Pourtant, des scientifiques sérieux et renommés partent du principe que celui-ci a un effet à peine mesurable, alors que d’autres facteurs sur lesquels nous n’avons aucune influence sont en cause. Les médias passent cela sous silence.

La réponse d’État d’urgence :

Il est important de noter que le consensus scientifique est clair : les activités humaines, notamment les émissions de dioxyde de carbone (CO2) résultant de la combustion des combustibles fossiles, sont la principale cause du réchauffement climatique observé à l’échelle mondiale (6).

Les preuves scientifiques démontrent de manière concluante que les niveaux élevés de CO2 dans l’atmosphère résultent principalement des activités humaines, telles que la combustion de combustibles fossiles pour la production d’énergie, les transports et l’industrie. Ces émissions ont augmenté de manière significative depuis le début de l’ère industrielle (6).

Le CO2 et d’autres gaz à effet de serre agissent en emprisonnant la chaleur dans l’atmosphère, créant ainsi l’effet de serre qui contribue au réchauffement de la planète. Des études basées sur des observations réelles, des modèles climatiques et des mesures en laboratoire confirment le lien entre les émissions de CO2 d’origine humaine et l’augmentation de la température mondiale (6).

Certes, il existe des facteurs naturels qui influencent également le climat, tels que les cycles solaires, les éruptions volcaniques et les variations naturelles à long terme. Cependant, les scientifiques ont étudié ces facteurs et les ont pris en compte dans leurs modèles climatiques. Les données indiquent clairement que les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine sont la principale force motrice derrière le réchauffement climatique actuel.

En ce qui concerne les médias, il est important de noter que de nombreuses sources d’information, y compris les médias, ont couvert et rapporté les résultats de recherches scientifiques sur le changement climatique. Les preuves soutenant le rôle prédominant du CO2 dans le réchauffement climatique d’origine humaine ont été bien documentées et discutées dans la communauté scientifique et médiatique.

Il est essentiel de s’appuyer sur des sources d’information crédibles et vérifiées, notamment les publications scientifiques évaluées par des pairs, les organismes scientifiques reconnus et les rapports d’évaluation internationaux sur le climat. Ces sources fournissent une base solide pour comprendre les causes et les conséquences du changement climatique.

Au lieu de remettre en question le rôle du CO2 d’origine humaine dans le réchauffement climatique (5), il est crucial de se concentrer sur des solutions et des actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atténuer les effets du changement climatique. La transition vers des sources d’énergie propres et renouvelables, l’adoption de pratiques durables et la sensibilisation collective sont des éléments essentiels pour protéger notre planète et assurer un avenir durable.

5. Réchauffement bénéfique et CO2 ?

Le ‘tout-ménage’ nous dit : Le réchauffement progressif qui se produit depuis environ deux cents ans après une période froide de cinq cents ans favorise la croissance des plantes et la production de nourriture. Il ne constitue pas du tout une menace. Et le CO2 est le principal facteur de croissance de toutes les plantes.

La réponse d’État d’urgence :

Il est vrai que le réchauffement climatique peut avoir certains effets bénéfiques à court terme sur certains aspects de la croissance des plantes et de la production alimentaire. Cependant, il est important de considérer le tableau dans son ensemble et de comprendre les implications à long terme du changement climatique sur l’agriculture et les écosystèmes.

Alors que certaines régions peuvent initialement bénéficier d’une augmentation des températures et d’une prolongation de la saison de croissance, d’autres régions sont susceptibles de faire face à des défis croissants. Les effets néfastes du réchauffement climatique comprennent des événements météorologiques extrêmes plus fréquents (7), tels que sécheresses, inondations et tempêtes, qui peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur les cultures et les systèmes alimentaires.

De plus, bien que le CO2 soit essentiel à la photosynthèse des plantes, des niveaux excessifs de CO2 dans l’atmosphère peuvent entraîner des effets indésirables (8). Une augmentation continue des concentrations de CO2 peut perturber l’équilibre des écosystèmes en favorisant la croissance de certaines plantes au détriment d’autres espèces, ce qui peut avoir des répercussions sur la biodiversité et les écosystèmes naturels.

Il est important de noter que les études scientifiques ont montré que les effets positifs initiaux du réchauffement climatique sur la croissance des plantes et la production alimentaire seront largement dépassés par les impacts négatifs à mesure que les températures continueront d’augmenter (8). Les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ont souligné les risques potentiels pour la sécurité alimentaire mondiale, la disponibilité de l’eau et la stabilité des écosystèmes en raison du changement climatique (9).

Outre l’ampleur du réchauffement climatique, son rythme rapide constitue un problème majeur. Les changements climatiques naturels se sont produits tout au long de l’histoire de la Terre, mais ce qui préoccupe les scientifiques aujourd’hui est la vitesse à laquelle le climat change en raison de l’activité humaine.

Le rythme accéléré du réchauffement climatique signifie que de nombreux écosystèmes et espèces n’ont pas suffisamment de temps pour s’adapter aux nouvelles conditions environnementales. Les écosystèmes sont complexes et interconnectés, et de nombreux organismes dépendent d’interactions spécifiques et d’équilibres délicats pour leur survie. Lorsque le climat change rapidement, les espèces peuvent avoir du mal à s’adapter ou à migrer vers des zones plus favorables. Certaines espèces, en particulier celles ayant des cycles de reproduction et de vie plus longs, peuvent être particulièrement vulnérables à ces changements rapides (10).

Il est donc crucial de prendre des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, y compris le CO2, afin de limiter les conséquences négatives du réchauffement climatique sur l’agriculture, la sécurité alimentaire et les écosystèmes. De plus, il est important de développer des pratiques agricoles durables et résilientes qui peuvent faire face aux défis futurs posés par le changement climatique, tout en préservant la biodiversité et les ressources naturelles.

En conclusion, bien que le réchauffement climatique puisse initialement avoir des effets positifs sur la croissance des plantes, les conséquences à long terme du changement climatique sur l’agriculture, la sécurité alimentaire et les écosystèmes sont très préoccupantes. La compréhension scientifique globale et les rapports du GIEC soulignent l’urgence d’agir pour atténuer le changement climatique et pour s’adapter de manière proactive aux défis qui nous attendent (9).

6. Préservation économique et environnementale ?

Le ‘tout-ménage’ nous dit : Voulez-vous vraiment vous appauvrir, être sous la menace de coupures de courant, avoir froid en hiver, défigurer notre beau pays, imiter les Allemands dans toutes leurs absurdités à cause d’une loi aussi inutile que nuisible ? Si vous ne voulez pas de cela, votez NON le 18 juin à la « loi sur la protection du climat ».

La réponse d’État d’urgence :

Veuillez noter que la conclusion présentée dans ce qui suit est basée sur les affirmations précédentes qui ont été contredites ou réfutées. Les inquiétudes exprimées quant à l’impact négatif de la loi sur la protection du climat sont basées sur des informations erronées ou trompeuses.

La protection du climat est un enjeu crucial pour notre planète et notre société. Les preuves scientifiques indiquent de manière claire que le changement climatique est en grande partie causé par les activités humaines, en particulier les émissions de gaz à effet de serre. Le réchauffement climatique et ses conséquences ont des répercussions graves sur l’environnement, l’économie et la vie des populations.

Les mesures prises pour lutter contre le changement climatique, telles que les politiques de réduction des émissions et de promotion des énergies renouvelables, sont essentielles pour atténuer les effets néfastes du réchauffement climatique. Bien que certaines de ces mesures puissent entraîner des ajustements économiques, il est important de reconnaître les avantages à long terme de la transition vers une économie basée sur des sources d’énergie propres et durables.

La mise en œuvre de politiques de protection du climat peut également créer de nouvelles opportunités économiques, telles que le développement de technologies propres, la création d’emplois verts et la stimulation de l’innovation. De plus, la protection de l’environnement naturel et la préservation de nos paysages sont des aspects importants pour la santé et le bien-être des populations.

Il est donc crucial de prendre en considération les preuves scientifiques, les recommandations des experts et le consensus établi par la communauté internationale pour prendre des décisions éclairées en matière de protection du climat. Voter contre des mesures de protection du climat basées sur des informations erronées ou trompeuses risque de compromettre notre avenir et d’aggraver les conséquences du changement climatique.

Autres points

L’aspect social

Il est crucial de reconnaître que le changement climatique ne menace pas seulement l’économie et la société dans leur ensemble, mais qu’il a également des répercussions disproportionnées sur les populations les plus vulnérables de notre planète. Les personnes les plus démunies, souvent déjà confrontées à des difficultés socio-économiques, sont les plus touchées par les conséquences du changement climatique, telles que l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, la diminution des ressources en eau et la dégradation des terres agricoles.

Les communautés les plus pauvres sont souvent les moins équipées pour faire face aux impacts du changement climatique et ont moins de ressources pour s’adapter aux changements nécessaires. Les sécheresses prolongées peuvent entraîner une pénurie alimentaire, les inondations peuvent détruire des infrastructures essentielles et les vagues de chaleur peuvent mettre en danger la santé des populations vulnérables.

En négligeant les mesures visant à protéger le climat, nous risquons d’aggraver ces inégalités et de laisser les populations les plus démunies encore plus exposées aux effets dévastateurs du changement climatique. En revanche, en prenant des mesures pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre, pour promouvoir l’adaptation et pour investir dans des solutions durables, nous pouvons contribuer à réduire ces inégalités et à créer un avenir plus équitable pour toutes et tous.

En Suisse, le changement climatique a un impact sur les personnes les plus vulnérables, notamment les femmes, les enfants et les personnes âgées, et peut également avoir des conséquences sur la migration des populations défavorisées.

Les effets du changement climatique, tels que les vagues de chaleur plus fréquentes, les épisodes de sécheresse et les événements météorologiques extrêmes, peuvent mettre en danger la santé et le bien-être de ces groupes vulnérables. Les femmes, en particulier, peuvent être affectées de manière disproportionnée en raison de leur rôle prédominant dans les tâches liées à la subsistance, à la santé et à la protection de leur famille. Les enfants sont également vulnérables, car ils peuvent être plus sensibles aux maladies, à la malnutrition et aux traumatismes résultant des catastrophes naturelles liées au climat. Les personnes âgées, quant à elles, peuvent avoir des difficultés supplémentaires à faire face à la chaleur excessive et à s’adapter aux changements environnementaux.

En ce qui concerne la migration, le changement climatique peut être un facteur contributif à la migration des populations défavorisées. Les perturbations climatiques, telles que les sécheresses prolongées, les inondations et la dégradation des terres agricoles, peuvent compromettre les moyens de subsistance et les conditions de vie dans certaines régions, poussant les populations à chercher des opportunités ailleurs. Cela peut inclure la migration vers des pays comme la Suisse, où les perspectives économiques et les conditions de vie peuvent sembler plus favorables.

La lutte contre le changement climatique ne doit pas être perçue comme une menace pour les plus démunis, mais plutôt comme une opportunité de construire un monde plus juste et plus durable. En investissant dans des énergies propres, en développant des infrastructures résilientes et en favorisant un développement durable, nous pouvons créer des emplois, améliorer les conditions de vie et réduire les disparités socio-économiques.

Il est de notre responsabilité collective de prendre des mesures pour protéger le climat, non seulement pour préserver notre planète pour les générations futures, mais aussi pour assurer la justice sociale et l’équité pour tous les habitants de notre monde. En agissant maintenant, nous pouvons construire un avenir meilleur, où la protection du climat va de pair avec la réduction des inégalités et l’amélioration du bien-être pour tous.

En conclusion, il est important de reconnaître que la missive précédente contient des informations trompeuses et infondées qui visent à semer la confusion et à discréditer les efforts visant à lutter contre le changement climatique. Il est essentiel de s’appuyer sur des preuves scientifiques solides et de se méfier des discours basés sur des désinformations qui peuvent avoir de graves conséquences sur notre avenir commun.

Le déni de la réalité

Le déni de la réalité est une tendance préoccupante qui consiste à rejeter ou à minimiser des faits scientifiquement établis, souvent par des motivations idéologiques, économiques ou politiques. Dans le contexte du changement climatique, le déni de la réalité se manifeste par le refus d’accepter les preuves accablantes de l’impact des activités humaines sur le climat de notre planète.

Le déni climatique est une forme de désinformation qui remet en question le consensus scientifique établi depuis des décennies. Malgré une solide base de connaissances et une abondance de données scientifiques, certains continuent de nier ou de minimiser l’ampleur du problème, mettant ainsi en péril les mesures nécessaires pour atténuer les effets du changement climatique.

Le déni de la réalité climatique a des conséquences graves, car il entrave les efforts pour prendre des mesures significatives afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de promouvoir les énergies propres et de s’adapter aux changements déjà en cours. Il peut également retarder l’adoption de politiques et de réglementations nécessaires pour protéger notre environnement et notre société.

Il est crucial de reconnaître que le déni de la réalité climatique n’est pas basé sur des preuves scientifiques crédibles, mais plutôt sur des biais cognitifs, des intérêts particuliers ou des idéologies qui entrent en conflit avec les faits établis. Il est essentiel de promouvoir une compréhension objective et basée sur des preuves du changement climatique, en encourageant le dialogue constructif et en faisant appel à la raison et à la science.

Le défi auquel nous sommes confrontés est immense, mais en faisant face à la réalité du changement climatique et en travaillant ensemble pour trouver des solutions, nous pouvons préserver notre planète pour les générations futures et construire un avenir durable et prospère. Cela nécessite de reconnaître les dangers du déni de la réalité et de promouvoir une approche fondée sur la connaissance et l’action éclairée.

Se documenter

Dans le cas du changement climatique, la grande majorité des scientifiques et des experts s’accordent sur l’urgence d’agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atténuer les effets du réchauffement climatique.

Il est recommandé de se référer à des sources scientifiques crédibles, telles que les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et d’autres institutions de recherche renommées, pour se former une opinion informée sur cette question complexe et cruciale pour notre avenir collectif.

Par conséquent, nous vous encourageons à rechercher des informations provenant de sources fiables et crédibles pour vous informer sur le sujet du changement climatique et de ses conséquences. Assurez-vous de vérifier la crédibilité des sources que vous consultez, en vous assurant qu’elles sont basées sur des études scientifiques rigoureuses et qu’elles sont indépendantes de tout intérêt particulier. Cela vous permettra de vous faire votre propre opinion éclairée sur la question du changement climatique.

Parcourez le site etatdurgence.ch qui vous donnera de bonnes pistes.

Quelques références

    1. Le rapport de New Climate Economy, publié en 2018, a conclu que des actions climatiques ambitieuses pourraient générer un gain économique direct de US$ 26 000 milliards jusqu’en 2030 par rapport à un scénario de statu quo, une estimation prudente, précise-t-il :
      www.un.org
    2. Vingt-quatre millions d’emplois seront créés à l’échelle mondiale d’ici à 2030 si l’on met en place des politiques permettant de promouvoir une économie plus respectueuse de l’environnement, selon un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT).
      news.un.org
    3. Les modèles climatiques sont le principal outil utilisé pour faire des projections du changement climatique futur afin d’éclairer les décisions d’adaptation et d’atténuation. Il est donc nécessaire de réduire les incertitudes liées aux forçages pour mieux quantifier leur impact sur le système climatique physique. Ils sont également important pour déterminer plus précisément les causes de changement climatique, pour connaître quelles parts peuvent être imputées à l’humain (anthropique). Ils offrent un moyen unique d’évaluer à quoi le climat terrestre pourrait ressembler dans trente, cinquante ou cent ans.
      etatdurgence.ch/climat/modeles-climatiques/
    4. Afin d’examiner les résultats sous toutes les coutures, l’équipe autour de Raphael Neukom a analysé ces ensembles de données selon six méthodes statistiques différentes, comme cela n’a encore jamais été fait. www.unibe.ch
    5. Les climatosceptiques, ou climato-dénialistes comme on les appelle aussi, sont des personnes qui rejettent les principales conclusions de la science du climat et des synthèses du Giec, qui reflètent l’état des connaissances sur le climat et le changement climatique. En particulier, ils nient le fait que le réchauffement climatique soit d’origine anthropique et qu’il va causer des dégâts considérables.
      lejournal.cnrs.fr
    6. « L’origine humaine du réchauffement fait officiellement consensus depuis au moins 15 ans » (CNRS).
      lejournal.cnrs.fr
    7. a) Genève, le 31 octobre 2021 (OMM) – Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre sans précédent et la chaleur cumulée qu’elles entraînent ont propulsé la planète sur un terrain inconnu, ce qui a de graves conséquences pour les générations actuelles et futures.
      public.wmo.int
      b) Le réchauffement climatique anthropique modifie les caractéristiques des événements climatiques extrêmes. Cela vaut en particulier pour les journées tropicales, les vagues de chaleur, les vagues de froid et les fortes précipitations avec une augmentation incontrôlée des émissions de CO2. www.nccs.admin.ch
    8. a) Pour faire une telle évaluation, une équipe franco-australienne s’est intéressée à la photosynthèse. Les chercheurs ont combiné l’analyse d’études publiées avec le modèle Community Atmosphere Biosphere Land Exchange (CABLE) développé depuis plus de 10 ans par l’équipe du CSIRO et de l’Inra. CABLE permet de calculer les quantités de flux d’énergie, d’eau, de carbone entre la surface terrestre et l’atmosphère et ainsi de modéliser les principaux cycles biogéochimiques des écosystèmes terrestres. Ce modèle permet d’examiner notamment comment la hausse de CO2 affecte la plante depuis l’échelle de la feuille jusqu’à l’écosystème entier. www.inrae.fr 
      b) L’élévation du CO2 dans l’atmosphère entraîne une dégradation de la composition minérale des plantes. Affectant principalement les teneurs en azote et en protéines, mais aussi en microéléments essentiels comme le fer, ce déclin minéral fait peser une menace importante sur la sécurité alimentaire mondiale dans les décennies à venir. www.insb.cnrs.fr
      c) D’après l’Organisation des Nations unies (ONU), environ un dixième de la population mondiale est aujourd’hui en situation de malnutrition. Face à une démographie en constante croissance et aux défis qu’impose le réchauffement climatique, comment la production alimentaire mondiale va-t-elle s’adapter ? news.universite-paris-saclay.fr
    9. Comment fonctionne le GIEC www.ecologie.gouv.fr
      Résumé à l’intention des décideurs, GTI, GTII, GTIII : rappoert.pdf
      Et etatdurgence.ch/blog/articles/rapport-ar6-du-giec-resume-pour-les-decideurs/
    10. a) Les animaux n’ont pas le temps de s’adapter à la vitesse actuelle du réchauffement climatique : www.actu-environnement.com
      et www.futura-sciences.com et www.ecologie.gouv.fr
      b) La France se réchauffe plus vite et plus intensément que le reste du monde ! www.futura-sciences.com
      c) Le réchauffement climatique est plus rapide en Suisse www.rts.ch

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