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Dernière modification le 15-8-2022 à 12:40:18
21 climatologues de niveau mondial dénoncent l’inaction de la Suisse
Que disent-ils/elles ?
Ces scientifiques suisses qui ont le courage de défendre publiquement la cause climatique.
Pour le procès en appel des joueurs de tennis du Crédit Suisse, il y a déjà une année, les avocats avaient posé 14 questions à Sonia Seneviratne sur la situation en matière de réchauffement climatique.
Cette dernière y a répondu avec 21 scientifiques de renommée mondiale de Suisse et de l’étranger dont :
- Valerie Masson-Delmotte (actuelle co-présidente du groupe 1 du GIECLe GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) est une organisation qui a été mise en place en 1988, à la demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches : USA, Japon, Allemagne, France, Grande Bretagne, Canada, Italie). La version anglaise de cet acronyme est IPCC (The Intergovernmental Panel on Climate Change).),
- Thomas Stocker (ancien co-président du groupe 1 du GIEC)
- Corinne Le Quéré présidente du Haut conseil pour le Climat en France.
Le texte notait déjà le retard en la matière de notre pays.
C’était à notre connaissance la première fois que des climatologues sortaient de leur « réserve scientifique » et montraient leur inquiétude publiquement.
Accéder au site et aux documents PDF sur arCHipels
L’idée d’une « task force climatique » fait son chemin en Suisse
La crise environnementale s’annonce comme le prochain défi mondial majeur après la pandémie, y compris en Suisse. Or, la science peine encore à se faire entendre du monde politique. Si bien que certains souhaitent appliquer la formule de la « task force » aux questions climatiques.
Lire l’article RTS (23.02.2021)
«Nous avons besoin d’une task force pour le climat»
La ministre de l’environnement Simonetta Sommaruga veut dissoudre le Conseil consultatif sur le climat. Les scientifiques et les politiciens réclament désormais un organisme plus puissant.
Du côté des scientifiques, le positionnement est assez clair: ils souhaiteraient qu’un groupe de travail sur le climat soit mis sur pied pour apporter des propositions et des solutions politiquement applicables.
Le Parlement demande également au Conseil fédéral d’agir. Othmar Reichmuth, membre du Conseil des États du centre-droit, a présenté cette semaine une motion demandant le remplacement de l’OcCC par une nouvelle commission d’experts. Des politiciens du PLR, du PS et des Verts ont également signé la motion.
Lire l’article du BLICK (4.10.2021)
Administration Suisse
Le Conseil fédéral fixe les lignes directrices pour le rapport climatique des grandes entreprises suisses
La finance durable offre à la place financière suisse la chance de renforcer encore sa compétitivité. En décembre 2020, le Conseil fédéral a chargé le DFF d’élaborer pour les entreprises suisses, en collaboration avec d’autres départements, une mise en œuvre contraignante des recommandations du groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (Task Force on Climate-related Financial Disclosures [TCFD]).
Lire la suite sur admin.ch (18.08.2021)
ProClim − Forum sur le climat et les changements globaux (ProClim)
Le forum apporte les dernières connaissances scientifiques au débat politique et public. Il présente des options concrètes d’action sur le changement climatique en Suisse. Les thèmes abordés vont de la compréhension du changement climatique à la réduction des émissions et à l’adaptation aux conséquences.
C’est par ici Proclim et admin.ch
Nouvelles sur le climat, les changements globaux et l’énergie de ProClim
Ces nouvelles sont fournies par ProClim. Le portail du climat de ProClim vous offre un aperçu de l’état des connaissances sur les thèmes: changements climatiques, changements globaux de l’environnement.
C’est par ici admin.ch
Où en sommes-nous ?
Voici quelques chiffres qui en disent long !
Depuis 1990, les émissions de gaz à effet de serre générées sur le territoire suisse ont reculé de 19 %.
En 2020, la Suisse a rejeté dans l’atmosphère une quantité de gaz à effet de serre correspondant à 43,4 millions de t d’équivalents-CO2 (sans inclure le transport aérien et maritime international), soit 5,0 d’équivalents-CO2 t par habitant (dont 4,0 t de CO2 par habitant).
Si l’on tient compte des émissions générées à l’étranger par la production des biens importés en Suisse, les émissions annuelles par habitant sont plus que doublées : 14 t d’équivalents-CO2 par habitant en 2015.
L’empreinte gaz à effet de serre helvétique est donc bien au-dessus de la moyenne mondiale, qui avoisine 6 t d’équivalents-CO2 par habitant. Elle dépasse même d’un facteur multiple le seuil découlant des limites planétaires, fixé à 0,6 t d’équivalents-CO2 par habitant pour 2015.
En Suisse, la température moyenne a augmenté de 2 °C depuis le début des relevés (1864), soit deux fois plus que la moyenne mondiale.
L’Accord de Paris fixe le cadre de la politique climatique pour la période postérieure à 2020. Dans cet accord approuvé en 2015, la communauté internationale s’est fixé comme objectif de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et de la limiter à 1,5 °C. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent donc être stabilisées à zéro net d’ici la seconde moitié de ce siècle. Ainsi, à long terme, il ne pourra être rejeté dans l’atmosphère davantage de gaz à effet de serre que ce que les réservoirs naturels et artificiels sont capables d’absorber.
En ratifiant l’Accord de Paris, la Suisse s’est engagée dans un second temps à diminuer d’ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre de moitié par rapport à leur niveau de 1990.
Externalisation des 2/3 de nos émissions CO2
Rapport sur l’environnement 2018 : Umweltbericht2018_F
Page 33 : Par ailleurs, la Suisse est reliée à la quasi-totalité de la planète par les échanges commerciaux ( figure 7). Une grande partie des biens consommés au niveau national provient de l’étranger ou est produite à partir de matières premières ou de produits préfabriqués qui ont été importés. La croissance du commerce extérieur de la Suisse s’accompagne également d’une hausse de l’impact environnemental à l’extérieur du pays. En 2015, 73 % de l’impact environnemental global lié à la consommation suisse ont été générés à l’étranger ; en 2000, cette proportion s’élevait à 65 % (OFEV 2018a).
Page 35 : L’analyse des indicateurs environnementaux révèle un tableau similaire : environ deux tiers de l’empreinte gaz à effet de serre de la Suisse sont générés hors du territoire national, et la tendance est à la hausse. Entre 2000 et 2015, l’empreinte biodiversité a également augmenté ; à noter que la part des atteintes générées à l’étranger est passée de 45 % à 57 % ( figure 8). En ce qui concerne l’empreinte hydrique, la part à l’étranger représente 99 % de l’empreinte depuis 1996. Étant donné que les ressources hydriques sont pondérées en fonction de leur disponibilité dans chaque pays et que la Suisse n’utilise qu’une faible part de l’eau dont elle dispose, l’empreinte hydrique en Suisse est par conséquent faible. Enfin, près de trois quarts des besoins en énergie primaire sont couverts par des énergies non renouvelables (pétrole, gaz naturel et uranium) devant être importées (OFEV 2018a). Aussi, la part des importations de matières premières est plus de trois fois supérieure à celle de la production nationale. Cette estimation englobe l’ensemble des matériaux utilisés pour la fabrication et le transport de biens et de services en dehors de la Suisse, jusqu’au passage de la frontière (OFS 2018b).
Conclusion
Les scénarios climatiques prévoient que les températures annuelles moyennes augmenteront en Suisse de 2 à 3,3 °C (par rapport à la période allant de 1981 à 2010) d’ici au milieu du XXIe siècle et de 3,3 à 5,4 °C (admin.ch) d’ici à la fin de celui-ci si l’augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre n’est pas freinée. Si, en revanche, ces émissions sont réduites de manière drastique (et que du CO2 est finalement éliminé de l’atmosphère), le réchauffement pourrait se stabiliser entre 0,6 et 1,9 °C d’ici à la fin du XXIe siècle.
L’empreinte gaz à effet de serre helvétique est donc bien au-dessus de la moyenne mondiale, qui avoisine 6 t d’équivalents-CO2 par habitant. Elle dépasse même d’un facteur multiple le seuil découlant des limites planétaires, fixé à 0,6 t d’équivalents-CO2 par habitant pour 2015.
Lire l’article complet sur admin.ch + Révision de l’ordonnance sur le CO2 (PDF, 442 kB) et Rapport explicatif (PDF, 429 kB)
Climate Analytics, une organisation non gouvernementale basée à Berlin, estime que la contribution de la Suisse à l’accord de Paris est «insuffisante». Si la trajectoire suisse était suivie au niveau mondial, la température augmenterait de 3 à 4°C d’ici la fin du siècle, écrit l’organisation dans son évaluation de la SuisseLien externe (2021 en anglais).