dimanche , 26 janvier 2025

Transition énergétique ?

Dernière modification le 20-11-2024 à 12:32:54

Matières à réflexion

Conférence de Jean-Baptiste Fressoz

à l’école des Ponts de Paris, le 5 octobre 2022

Lors de cette conférence, Jean-Baptiste Fressoz analyse la notion de « transition énergétique » qui est abondamment utilisée aujourd’hui. Il revient sur la notion à travers une analyse historique et montre qu’il n’y a jamais eu de véritable transition énergétique. Contrairement à une vision trop linéaire de l’histoire, le charbon n’a pas remplacé le bois et le pétrole n’a pas plus remplacé le charbon : ces sources d’énergie se sont en réalité additionnées et nous n’en avons jamais autant consommé qu’aujourd’hui au niveau mondial.

A travers un cheminement historique à travers la révolution industrielle, il retrace les diverses évolutions et leurs motivations économiques et politiques. C’est l’occasion de défaire un certain nombre de représentations et d’idées fausses qui nous conduisent à mal analyser les enjeux énergétiques contemporains. Des premières énergies mobilisées au développement des centrales nucléaires, l’ensemble des changements énergétiques sont passées au crible de la critique historique.

L’intérêt de la présentation de Jean-Baptiste Fressoz tient à l’aspect très concret de ses démonstrations. Il montre par exemple à quel point le développement du charbon au XIXe siècle implique une très forte consommation de bois pour les infrastructures. L’ensemble de son propos permet une réflexion sur les démarches possibles en termes d’énergie.

Daniel Schöni

Ancien élève de l’École normale supérieure Paris-Saclay, auteur d’une thèse en histoire à l’École des hautes études en sciences sociales et à l’Institut universitaire européen de Florence, sous la direction de Dominique Pestre1, Jean-Baptiste Fressoz a été maître de conférences à l’Imperial College de Londres.

Il est chargé de recherche au CNRS, membre statutaire du Centre de recherches historiques (EHESS)2. Ses recherches portent sur l’histoire environnementale, l’histoire des savoirs climatiques, l’Anthropocène. Il tient une chronique mensuelle dans Le Monde.

La transition énergétique est-elle possible ? Vincent Mignerot

Cette conférence questionne la conceptualisation de la transition énergétique, au regard d’éventuelles imprécisions ou erreurs dans la catégorisation des éléments du réel. L’énergie provenant des hydrocarbures n’est pas équivalente à l’énergie provenant du vent, des rayons du Soleil ou des atomes d’uranium. Bien que toutes les énergies soient théoriquement convertibles les unes en les autres, l’hypothèse qui estime que le remplacement de tout type d’énergie par tout autre serait toujours possible pour l’humain est susceptible de s’avérer fausse. Une transition énergétique fondée sur la substitution des énergies pourrait alors ne pas être envisageable. Conférence donnée le 3 décembre 2022 lors de la Journée annuelle des Shifters Switzerland.

Vincent Mignerot, publications.

La science de la transition raconte des histoires…

La critique porte sur la fiabilité de la recherche sur la transition énergétique, affirmant qu’elle repose sur des raisonnements biaisés et des hypothèses non vérifiées, la rapprochant ainsi d’une pseudoscience. L’auteur souligne l’absence de lien entre la recherche sur la substitution des énergies et les connaissances historiques sur l’énergie, mettant en évidence des raisonnements à rebours et circulaires. Des scénarios et rapports tels que négaWatt, RTE, TerraWater, ainsi que des vulgarisateurs comme Jean-Marc Jancovici et Greg de Temmerman, sont mentionnés pour illustrer ces critiques.

Cela appelle à un dialogue approfondi avec la communauté scientifique pour comprendre le décalage entre les modèles théoriques et la réalité observée.

Le rapport du GIEC est également critiqué, notamment en ce qui concerne les hypothèses des scénarios de transition énergétique, qui manquent de fondement solide. Le GIEC affirme que la transition vers des énergies faibles en carbone doit être plus rapide, mais sans fournir de preuves claires démontrant la faisabilité de telles transitions à l’échelle mondiale. Les études citées ne couvrent pas la totalité de l’histoire du système énergétique, rendant les conclusions générales potentiellement abusives.

Le rapport semble fixer des objectifs en fonction de conclusions préétablies, basées sur des hypothèses spéculatives, sans démontrer véritablement que les nouvelles énergies peuvent se substituer aux énergies fossiles de manière suffisante. Les affirmations sur la rapidité de la transition sont fondées sur des études qui ne répondent pas pleinement aux questions initiales, inversant la causalité pour s’adapter aux conclusions souhaitées.

En fin de compte, il est estimé que le rapport manque de rigueur scientifique pour démontrer que les énergies renouvelables peuvent réellement se substituer aux hydrocarbures, en particulier concernant la réduction de l’exploitation des énergies fossiles. Cela crée un écart entre la réalité des limites énergétiques et les scénarios théoriques optimistes du GIEC, compromettant la crédibilité de la transition énergétique présentée.

L’article : www.defienergie.tech/la-science-de-la-transition-raconte-des-histoires/