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Pourquoi rendre visible l’origine de l’énergie

Dernière modification le 6-9-2022 à 7:02:43

Après avoir écouté quelques secondes le professeur Dominique Foray (EPFL) dire que, « donner une visibilité à l’énergie par sa matérialisation dans le paysage est devenu nécessaire », je me suis dit qu’il devait avoir raison.

En effet, on peut parfaitement imaginer que le fait de rendre visible l’origine de l’énergie permettrait de visualiser ce que signifie produire de l’énergie, en l’occurrence pour notre indécente consommation, et peut-être ainsi percuter, enfin, les esprits sur la nécessité d’un mode de vie beaucoup plus sobre.

Le professeur Foray mentionne qu’en France, au 19e siècle, il y avait 100’000 moulins à vent qui « encombraient » le paysage. Et par cet encombrement on peut aisément se représenter ce qui est matériellement et concrètement nécessaire à notre demande exponentielle.

De nécessité humaine et plaisir sobre à dérive psychotique nous sommes arrivé.es aux limites planétaires !

Les limites planétaires sont les seuils que l’humanité ne devrait pas dépasser pour ne pas compromettre les conditions favorables dans lesquelles elle a pu se développer et pour pouvoir durablement vivre dans un écosystème sûr, c’est-à-dire en évitant les modifications brutales et difficilement prévisibles de l’environnement planétaire.

Ce concept a été proposé par une équipe internationale de vingt-six chercheurs et publié en 2009. Il a depuis été mis à jour par des publications régulières. (Réf. 1)

Il consiste en neuf limites planétaires, dont huit sont chiffrées par les chercheurs et six sont déjà franchies. Neuf processus sont retenus comme limites, car ensemble ils remettent en cause la stabilité de la biosphère : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, la perturbation des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore, les changements d’utilisation des sols, l’acidification des océans, l’utilisation mondiale de l’eau, l’appauvrissement de la couche d’ozone stratosphérique, l’introduction d’entités nouvelles dans l’environnement (pollution chimique) et l’augmentation des aérosols dans l’atmosphère.

Alors, maintenant qu’on y est, voulons-nous poursuivre dans l’excès ou préférons-nous faire une pause réflexion et pourquoi pas agir désormais de façon digne et respectueuse pour la Vie.

Penchons-nous un instant sur ce qui nous apporte réellement de la joie, de la satisfaction. Je ne parle pas de satisfaction passagère, éphémère vous l’aurez compris. Ce bien-être, cette douceur tant souhaitée, est-ce l’achat d’un objet dernier cri produit à des milliers de kilomètres par un.e pauvre bougre ? Est-ce le repas que je partage avec mes proches ? Le temps que je passe à me regarder ? Le temps que je passe à voir et aimer l’autre ? Le temps de découvrir et redécouvrir autour et plus loin que soi ?

Pourrions-nous y penser ?

Pourrions-nous prendre ce temps de conscience et estimer ce qui est souhaitable ?

Isabelle Gimenez, le 6 septembre 2022

Références :

  1. fr.wikipedia.org/wiki/Limites_plan%C3%A9taires

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