État d'urgence Ce qu'en dit la science
Dernière modification le 20-12-2024 à 17:14:19
Après des années de mobilisation et de revendications, la pétition pour la transformation d’un tronçon de l’autoroute A1 à Lausanne en boulevard urbain a triomphé. Ce projet, porté par Actif-trafic, l’Association Transports et Environnement (ATE), le collectif Acab 1022 et Ecublens pour le Climat, marque une avancée historique dans l’aménagement urbain durable et la lutte contre le dérèglement climatique.
Une mobilisation de longue haleine
Lancée en 2022, cette pétition est née d’un constat partagé par ces quatre acteurs majeurs : l’autoroute A1, qui traverse Lausanne, constitue une barrière physique et une source importante de pollution. L’idée de transformer un tronçon de cette voie rapide en boulevard urbain s’est imposée comme une solution idéale pour reconnecter les quartiers, réduire les nuisances sonores, améliorer la qualité de l’air et promouvoir des modes de transport plus respectueux de l’environnement.
Dès ses débuts, la pétition a été soutenue par des arguments solides
Impact environnemental : réduction des émissions de CO2 grâce à la diminution du trafic automobile.
Amélioration de la qualité de vie : transformation en un espace convivial avec des pistes cyclables, des zones piétonnes et de la végétation.
Sécurité accrue : réduction des accidents dus à une vitesse excessive.
Les initiateurs ont organisé des marches citoyennes, des ateliers publics, et même une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux, recueillant plus de 1697 signatures .
Un projet soutenu par la population
En 2022, la pétition a été déposée auprès des autorités cantonales, accompagnée d’un dossier détaillé démontrant la faisabilité technique et économique du projet. Face à cette pression populaire, les autorités ont rapidement mandaté des études d’impact.
L’année 2024 a été marquée par des débats houleux entre partisans et opposants. Cependant, la pression citoyenne, renforcée par des arguments scientifiques et économiques solides, a fini par convaincre. Le Grand Conseil a donc donné son feu vert le 18 decembre 2024, par 65 Oui et 64 Non. Le dossier est donc maintenant dans les mains du conseil d’état et de l’OFROU.
Une transformation emblématique
Le tronçon concerné, qui s’étend sur plusieurs kilomètres entre les sorties de la Maladière et Ecublens, sera entièrement réaménagé. Le projet prévoit :
Un boulevard urbain : circulation limitée à 50 km/h, large place accordée aux piétons et cyclistes.
Des espaces verts : création de parcs et plantation d’arbres le long de la voie.
Transport public renforcé : intégration de nouvelles lignes de bus et pistes réservées.
Et maintenant ?
Il ne faut pas être dupe, ce n’est pas demain que le projet verra le jour, maintenant c’est au Conseil d’état et à l’OFROU de mettre en œuvre ce projet, et même s’il est soutenu par Mr. Bernard Nicod en personne (Non il n’est pas devenu un fervent militant du climat, mais il y voit de fructueux intérêt immobilier) le chemin risque d’être long et le parlement fédéral devrait trancher en dernière instance.
Mais il y a de l’espoir, d’autre projet de ce type ont déjà vu le jour en Suisse, notamment à Zurich, et l’OFROU est favorable à la transformation des autoroutes traversant les villes par de grand boulevards chemins aménagés.
En tout cas cela nous donne de l’espoir et encore bravo aux associations derrière cette belle victoire avant tout populaire.
