Dernière modification le 14-8-2024 à 14:55:59
Pourquoi voter OUI à l’initiative pour la biodiversité le 22 septembre 2024 ?
Les arguments du Conseil fédéral et du Parlement concernant l’initiative biodiversité ne sont pas convaincants à la lumière de l’urgence climatique actuelle. Il est indéniable que les défis posés par le réchauffement climatique et la perte de biodiversité nécessitent une action immédiate et décisive, et non des demi-mesures ou des reports continuels.
Premièrement, l’argument selon lequel l’investissement supplémentaire de 400 millions de francs par an représenterait un coût excessif ne tient pas compte des coûts colossaux que le réchauffement climatique et la perte de biodiversité imposent déjà, et continueront d’imposer, à notre société.
Ces coûts se manifestent sous forme de catastrophes naturelles plus fréquentes et intenses, de pertes économiques liées à l’effondrement des écosystèmes, et de dommages irréversibles à notre environnement, qui mettent en péril la sécurité alimentaire, la santé publique, et les infrastructures.
En réalité, cet investissement supplémentaire est un coût minime en comparaison des dégâts financiers, écologiques, et sociaux que nous encourrons si nous n’agissons pas maintenant.
Deuxièmement, repousser les échéances ou minimiser les actions en faveur de la biodiversité est une stratégie dangereuse qui nous place encore plus en retard par rapport aux objectifs environnementaux cruciaux.
Nous avons déjà pris beaucoup trop de retard dans la lutte contre le réchauffement climatique et la perte de biodiversité.
Les politiques actuelles, bien qu’importantes, ne sont manifestement pas suffisantes face à l’accélération des catastrophes écologiques. Il est urgent d’adopter des actions fortes et ambitieuses pour préserver notre environnement.
L’argument du Conseil fédéral selon lequel l’initiative biodiversité irait « trop loin » est également contestable. En réalité, elle ne fait que répondre à l’ampleur de la situation actuelle.
L’idée que cette initiative limiterait des « intérêts essentiels » tels que l’approvisionnement énergétique ou l’agriculture ignore le fait que ces secteurs eux-mêmes dépendent d’un environnement stable et d’une biodiversité riche pour prospérer.
Dégrader notre environnement pour des gains à court terme met en péril notre avenir à long terme.
Il est donc crucial d’agir maintenant avec des mesures robustes.
L’initiative biodiversité, loin d’être excessive, représente une réponse nécessaire et proportionnée à l’urgence environnementale. Chaque franc investi aujourd’hui dans la protection de notre environnement est un investissement dans notre avenir commun, évitant des coûts bien plus élevés à l’avenir.
La robustesse du vivant comme antidote au culte de la performance (15:21 – 17:36)
Dans cette conférence, les sujets principaux abordés incluent la crise climatique, l’effondrement de la biodiversité, la pollution globale, et les pénuries de ressources. Il est constaté que les médias se concentrent souvent principalement sur le climat, en réduisant les problématiques complexes à la seule question du CO2.
Or, les solutions développées pour lutter contre la crise climatique aggravent fréquemment d’autres problèmes écologiques tels que la pénurie de ressources, l’effondrement de la biodiversité, et la pollution globale. Il est donc crucial de s’attaquer aux causes profondes plutôt qu’aux simples symptômes des crises environnementales.
L’approche proposée consiste à prioriser la biodiversité. Restaurer la biodiversité dans les territoires, l’agriculture, et les villes engendre des effets positifs sur la pénurie de ressources, la crise climatique, et la pollution globale.
Ce processus, qui peut se faire à toutes les échelles et à un coût minime, en semant simplement des graines, représente le levier le plus systémique pour résoudre ces crises.
Enfin, il est observé que le monde devient de plus en plus fluctuant, une tendance confirmée par les rapports scientifiques du GIECLe GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) est une organisation qui a été mise en place en 1988, à la demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches : USA, Japon, Allemagne, France, Grande Bretagne, Canada, Italie). La version anglaise de cet acronyme est IPCC (The Intergovernmental Panel on Climate Change). et de l’IPBES, soulignant la nécessité d’adapter nos stratégies pour faire face à ces défis complexes.